Rétro - 2022: The year Esch was Esch 2022
Par Pascal Steinwachs Changer en allemand pour l'article originalÉcouter cet article
Le Lëtzebuerger Journal fête déjà son deuxième anniversaire digital. Nous avons trouvé notre place dans le paysage médiatique, nous avons évolué et nous sommes prêt∙e∙s pour 2023. Tout cela ne serait pas possible sans les personnes qui nous font part de leurs expériences et de leurs points de vue. À cette occasion, chaque membre de l'équipe a choisi un article qui l'a particulièrement marqué∙e cette année.
Quel est le point commun entre les notices d'emballage et les rétrospectives annuelles? On ne peut pas passer à côté, mais rares sont ceux·celles qui les lisent.
Nous essayons quand même. Mais par où commencer quand le début de 2022 est déjà si loin? Le mieux serait de commencer par le début, mais comme l'année est de toute façon terminée, nous préférons nous tourner vers l'avenir. Après tout, l'inventeur de la littérature de science-fiction, un certain Hugo Gernsback, est originaire du Luxembourg, plus précisément de Bonnevoie, qui est devenu entre-temps, comme chacun sait, une sorte de personnification de la gentrification, c'est-à-dire un hotspot pour les moustachus à chignon, mais ce n'est pas le sujet de notre rétrospective annuelle qui, rappelons-le, est plutôt une perspective.
Pour respecter la tradition, nous allons tout de même jeter un coup d'œil en arrière. L’année post-Covid-19 qui vient de s'écouler a été marquée, de notre point de vue, premièrement par le super-été infini et méga-génial qui nous a permis d'obtenir un bronzage bien croustillant, deuxièmement par le retour de la Schueberfouer qui nous a offert des tas de selfies gênants de politicien·ne·s et, troisièmement, par l’année culturelle Esch 2022 qui nous a fait nous rendre si souvent dans la prétendue métropole de la Minette que nous ne pouvons que nous étonner.
Nous ne sommes toutefois pas allés à Esch 2022 pour la soi-disant culture, car chez nous, dans la capitale, elle est bien plus culturelle, mais pour la pizza Esch créée spécialement pour l'événement, une délicieuse diavola à l'ail et aux anchois, pour laquelle l'échevin de la culture d'Esch a trouvé des mots clairs : « Si Esch est trop fort, tu es trop faible. »
Lors de nos escapades à Esch, nous avons d'ailleurs aussi parlé avec des Eschoises et des Eschois, pas forcément d'Esch 2022, mais le plus souvent de Dieu et du monde, comme le laisse entendre notre photo rétrospective de l'année avec la légende de la gauche d'Esch, André Hoffmann.
« 2022, c'est de l'histoire ancienne. Regardons devant nous, car un rêve humide nous y attend. »
Qu'il en soit ainsi ! 2022, c'est de l'histoire ancienne. Regardons vers l'avenir, et ce qui nous y attend, c'est une double année électorale – pour nous qui avons absorbé la politique dès le biberon, c'est bien sûr un rêve humide, on ne peut plus dégoulinant. En juin, les communes, puis, quatre mois plus tard, la Chambre des représentants et le gouvernement. Selon toute vraisemblance – et le CSV doit maintenant être aussi fort que les mangeurs de pizza d'Esch – il s'agira d'une troisième édition bleu-rouge-vert.
A partir de maintenant, ou au plus tard bientôt, les politicien·ne·s seront donc à nouveau très, très proches des citoyen·ne·s, même si ceux·celles-ci ont en fait mauvaise haleine. Mais dans un pays où le panachage est une pratique courante et où la sympathie personnelle compte plus que le programme électoral (seuls les enseignant·e·s à la retraite et les journalistes qui y sont contraint·e·s lisent les programmes électoraux), cela ne peut pas être évité.
Celui·Celle qui se contente désormais de passer sa porte d’entrée doit s'attendre à tomber sur des politicien·ne·s en campagne (Xavier on Tour, Paulette on Tour, Samantha on Tour, Claude (Luc ? Gilles ?) on Tour, Robbie Williams on Tour…, euh, c'est une autre histoire) qui, comme chacun sait, sont encore plus difficiles à semer lorsqu'ils·elles se présentent en meute.
Mais après le 8 octobre, Dieu merci, ils·elles se feront discret·ète·s. Ouf !