Malaise chez les expert·e·s-comptables

Par Camille FratiMisch Pautsch

Expert·e·s-comptables, comptables, fiducies non comptables : les missions des un·e·s et des autres se chevauchent parfois à la faveur d’une législation que certain·e·s jugent contradictoire.  

C’est une situation peu commune : habituellement les professions réglementées comme les avocat·e·s, les huissiers ou les notaires se présentent unies dans un combat commun, avec leur Ordre en première ligne pour porter l’estocade. Ce n’est pas le cas des expert·e·s-comptables luxembourgeois. Les 1.203 expert·e·s-comptables et 558 cabinets que compte le pays sont certes représenté·e·s par l’Ordre des experts-comptables, mais ce dernier refuse de mener une lutte qui paraît nécessaire voire vitale à une partie de ses membres.

Certain·e·s expert·e·s-comptables se plaignent en effet du fait que leurs activités sont de plus en plus exercées par d’autres professionnel·le·s qui n’ont pas la qualité d’expert·e-comptable, notamment des comptables mais aussi d’autres personnes ne faisant pas partie de la grande famille des professions du chiffre. « Les simples comptables, notamment les fiduciaires-comptables, continuent à offrir aux clients des services qui leur sont interdits », constate un·e expert·e-comptable sous couvert de l’anonymat. « Lesdits services sont réservés aux experts-comptables et ceci en vertu de lois spécifiques, le tout dans l’ignorance totale des clients qui vont à l’aveuglette. Il y a même de grands cabinets qui, sans expert-comptable ni comptable, se sont spécialisés par exemple dans le traitement des salaires. »

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