J’ai deux mots à vous rire - Pouce !

Il est des titres, à la une, qui font frémir. Ainsi, ce matin, en lisant ces quelques mots, « L’index tombe le 1er février », j’ai été assailli de questions et de doutes, d’interrogations et d’inquiétudes. Ce qui est à peu près la même chose, j’en conviens volontiers. Je sais, j’aurais tout aussi bien pu écrire « je n’en disconviens pas » mais il ne faut pas non plus trop exagérer. Je sais, on ne doit pas écrire « trop exagérer », car exagérer, c’est déjà trop. Mais j’adore ces formules désuètes. Comme « il était très mort », « c’est très gratuit » ou encore « je préfère mieux ». Ça n'est certes pas très correct mais c’est loin d’être plus pire que ce qu’on lit ou entend un peu partout ces temps-ci. Dire « au jour d’aujourd’hui », c’est à peu près comme dire « l’an dernier passé ».

Bref, regardant mes deux mains avec une attention toute particulière, j’ai vérifié l’attache de mes doigts, leur apparence, la solidité de leurs articulations, la santé de leurs jointures. Pourquoi diable, l’index tomberait-il ? Pas seulement le mien, bien sûr. Car quand on emploie un article défini de manière aussi indéfinie, c’est que l’objet est commun à tous. C’est comme si on disait « le Covid frappe toujours deux fois ».

Il ne s’agit pas du Covid de Marcel ou Bernard, mais du Covid de n’importe qui. Du Covid de tout le monde. Enfin, pas le mien car sans me vanter, après trois ans de pandémie, la bestiole si facétieuse ne s’en est toujours pas pris à ma modeste personne. Je sais, il vaut mieux ne pas trop beaucoup faire son malin car bien souvent, ça porte la guigne. Quoique ma capacité à passer entre les gouttes des vagues successives n’a peut-être rien à voir avec la chance. J’ai mes propres remèdes secrets. Dont je ne révèlerai la composition depuis mon appartement de Dubaï que sur mon compte TikTok, contre de très importantes sommes d’argent.