Une avocate dans la Jungle de Calais

Par Camille FratiLex Kleren

Nora Fellens, 31 ans, achève en janvier une année de bénévolat auprès des migrant·e·s échouant à Calais, souvent dans l’espoir d’un passage au Royaume-Uni.

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C’est dans une petite maison de maître du Limpertsberg que nous reçoit Nora Fellens. Il s’agit de l’étude Wagener & Erpelding qui l’a accueillie pour son stage et auprès de laquelle elle a fait ses armes juridiques : droit du travail, de la famille, commercial… C’est le contentieux qu’elle préfère. Et elle conserve quelques dossiers, principalement de mineur·e·s, qu’elle suit lors de ses retours au Luxembourg.

Admise au Barreau en 2016, Nora Fellens est dans la fleur de l’âge et dans cette première décennie de métier durant laquelle elle a tout à apprendre et à expérimenter. Elle devrait trimer comme ses semblables, accumuler les dossiers, engranger de l’expérience, écumer les tribunaux, assouvir sa soif de plaidoirie.

Mais elle a choisi un autre chemin. Elle travaille depuis janvier 2020 comme bénévole à la Cabane Juridique, une association française attachée à informer les migrant·e·s – les « personnes exilées », corrige-t-elle – sur leur droits et à les accompagner dans la défense de ces droits trop souvent bafoués sur leur parcours vers une vie décente. Des personnes qui échouent à Calais. Cette ville portuaire du nord de la France a la particularité de se trouver à quelques encablures de l’autoroute empruntant l’Eurotunnel pour rejoindre le Royaume-Uni, Eldorado de milliers de migrant·e·s en Europe.

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