Si divers, si nécessaire

« Her life is her art » (« Sa vie est son art »), lit-on sur le profil de Lou Philipps sur les réseaux sociaux. Une déclaration qui – et cela devient évident dès les premières minutes de notre entretien – ne pourrait être plus appropriée. Elle est passionnée d'art jusqu'au bout des ongles. Une passion qui l'anime depuis sa plus tendre enfance. « Dès le jardin d'enfants, j'ai suivi des cours d'art avec mes sœurs. » Ce n'est toutefois guère surprenant, car Lou a grandi au milieu d'esprits créatifs. « Nous avons une famille créative – des artistes, des producteurs de films et une créatrice de mode. » Le reste de sa formation a en fait été le parcours classique d'une future amatrice d'art – avec une brève escale dans un domaine complètement différent.

De l'art à la diététique, pour revenir à l'art

Après l'obtention de son diplôme en tant qu'élève d'une section E – « il était hors de question pour moi de ne pas aller en section E » -, Lou s'installe à Vienne. « Je voulais étudier l'histoire de l'art, mais tous mes professeurs me l'ont déconseillé. Cela m'a beaucoup démotivée et j'ai opté pour des études de diététique. » Après quelques mois, la désillusion s'est toutefois installée. « J'ai vite compris que ce n'était pas fait pour moi. Mon cœur ne battait pas pour ça. »

La passion qui l'anime depuis son plus jeune âge l'amène finalement quand-même à étudier l'histoire de l'art. S'ensuivent des stages dans diverses institutions comme le Kunst Haus Wien, le Centre national de l'audiovisuel (CNA) à Dudelange ou encore le Cercle Artistique de Luxembourg (CAL). « Je savais que je voulais apprendre à connaître chaque domaine pour découvrir ce que je voulais faire plus tard. J'ai toujours su que je voulais travailler avec des artistes et des œuvres d'art », raconte-t-elle, « à un moment donné, j'ai réalisé que ce processus de planification d'expositions me convenait parfaitement. »