New Work: La formation à l’ère digitale
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L’avenir des organismes de formation, tels que le Luxembourg Lifelong Learning Center de la Chambre des Salariés, est au « blended learning » : un judicieux mélange entre des cours en présentiel et des séances virtuelles toujours plus créatives.
Malgré la pandémie, le secteur de la formation continue ne connaît pas la crise. 5.491 personnes se sont par exemple inscrites aux cours du soir du Luxembourg Lifelong Learning Center (LLLC) de la Chambre des Salariés en 2020, contre 5.869 un an plus tôt. Mais ce qui a fortement changé, c’est la façon d’organiser les formations… « Dès septembre 2019, des cours du soir du domaine informatique avaient déjà été proposés en blended learning, formule qui allie formation en présentiel et à distance. Cependant, au premier semestre 2020, dû à la situation sanitaire liée à la pandémie de COVID-19, plus de 2/3 de l’offre de cours du soir a été transformée en distanciel », explique Claude Cardoso, Conseiller de direction de la Chambre des Salariés (CSL). « Fort de l’expérience acquise et du retour positif des candidats et des chargés de cours, au second semestre 2020, près de 40 % des cours du soir ont été proposés en mode blended learning ou en mode e-learning synchrone. »
A l’heure où la digitalisation s’installe dans toutes les sphères de l’entreprise et nécessite une nouvelle organisation du travail, la formation n’est pas en reste. « La révolution digitale n’est pas un sujet nouveau. L’usage croissant d’internet et des nouvelles technologies au sein des sociétés a poussé les salariés à se former toujours plus afin d’acquérir de nouvelles compétences digitales, elles-mêmes en constante évolution », poursuit Claude Cardoso. De nouveaux métiers font leur apparition et les travailleurs doivent en permanence s’adapter.
Aujourd’hui, le numérique se met au service de la formation professionnelle continue. La crise liée au Covid-19 a donné un énorme coup d’accélérateur à l’adoption d’outils de collaboration en ligne et le télétravail, souvent vu avec méfiance jusque-là, est devenu la norme dans beaucoup d’entreprises. « Pour nous, le challenge a été de réagencer notre offre de formation en un temps record, de réinventer nos modes de fonctionnement », précise le Conseiller de direction. « Cette crise a permis de tester notre maturité en matière de formations délivrées permettant la montée en compétence des salariés dans le domaine digital, mais aussi de tester notre maturité en termes d’outils technologiques utilisés pour transmettre efficacement les formations au plus grand nombre. Cela nous permet de développer et proposer une offre de formation qui puisse réponde au plus près aux attentes des salariés, en n’oubliant pas d’inclure ceux qui n’ont pas accès à des outils numériques. »
Passer de formations en présentiel au tout digital n’est toutefois pas à l’ordre du jour. « Cette solution ne nous semble pas pertinente. Il est nécessaire de pouvoir proposer des formations en présentiel d’une part, à distance d’autre part, mais aussi des formations mixtes pour pouvoir répondre au mieux aux besoins de nos apprenants. Ce mélange est donc privilégié. Le présentiel reste évidemment très important à nos yeux. Rien ne remplacera jamais le fait de se rencontrer, d’échanger en face à face, de discuter autour d’un café à la pause. Se former, c’est aussi se créer un réseau en faisant connaissance avec des personnes venues de différents horizons », ajoute Claude Cardoso.
« Il est nécessaire de pouvoir proposer des formations en présentiel d’une part, à distance d’autre part, mais aussi des formations mixtes. »
L’objectif du LLLC est désormais d’améliorer son offre de formation existante, de proposer de nouvelles offres de formation dans des formats diversifiés. « Les outils numériques à notre disposition évoluent sans cesse. Notre métier change et les formateurs doivent s’adapter à de nouvelles méthodologies d’apprentissage et outils afin d’élaborer et de donner leurs formations. En formation à distance, il est nécessaire de séquencer les cours différemment, d’intercaler des quizz dans le contenu du cours qui peut être proposé sous d’autres formats, telles que des vidéos, … », détaille notre interlocuteur. « Nous devons nous-mêmes nous former pour savoir comment et quand utiliser quels outils et à quelles fins. Nous nous tournons désormais vers une démarche proactive. Nous restons en veille permanente de ce qui se fait dans d’autres pays au niveau européen, voire international, pour délivrer des formations permettant aux salariés d’acquérir les compétences utiles à leur évolution professionnelle dans une société en constante mutation. »
Ainsi grâce au e-learning ou même le blended learning, le·la candidat·e est, plus que jamais, invité·e à construire ou co-construire son savoir et non plus simplement le recevoir. L’apprenant·e est plus que jamais acteur·rice de sa formation et absorbe une partie de la matière en mode ATAWADAC, pour « AnyTime, AnyWhere, AnyDevice, AnyContent », cette nouvelle façon de « consommer » l’information que nous connaissons tous aujourd’hui.