Moteurs de la société - Christiane Schmit

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En coopération avec Losch Luxembourg, nous présentons régulièrement des femmes qui, par leur parcours professionnel ou tout simplement par leur histoire personnelle, ont un impact très particulier sur la société luxembourgeoise.

Mardi matin, vacances scolaires. Le parking de Losch Luxembourg, rempli de voitures, semble plus agité que d'habitude. Un premier camion, rapidement suivi d'un deuxième, fait la livraison d'une nouvelle fournée de véhicules. Des modèles neufs qui iront bientôt prendre place à côté des autres, dont une Audi Q8 e-tron qui attend impatiemment de partir en balade.

La matinée est grise. En 2022, plus de 7 000 réfugié·e·s sont venu·e·s chercher une meilleure vie au Grand-Duché de Luxembourg. Un chiffre gonflé par le conflit russo-ukrainien, mais pas seulement. Meilleure vie veut dire logement, nourriture… et aussi éducation. Heureusement, des personnes comme Christiane Schmit font leur possible pour les aider, les écouter, les préparer. Aujourd'hui, comme tous les jours, elle fera office de soleil.

Christiane Schmit est professeure au Lycée classique de Diekirch. Forte de belles expériences dans le monde la communication, elle forme aujourd'hui les communicant·e·s de demain, tient des cours optionnels pour certaines classes, mais surtout, s'occupe de la régence de la CLIJA de l'école : la classe d'intégration jeunes adultes. "Je rends aujourd'hui ce que la vie m'a donné pendant 25 ans", explique-t-elle, clé Audi à la main.

Silhouette imposante au loin, la Q8 e-tron se transforme vite en un SUV à caractère athlétique, affirmé de près. Modèle pionnier 100% électrique réinventé, sa ligne de l'architecture quattro et son logo nuit, foncé, mystérieux font de cette Audi le véhicule de demain par excellence. Un détail qui fait mouche : l'avant est muni d'un système de recharge sur chaque côté. Ce sont cependant ses rétroviseurs, si on peut les appeler comme ça, qui captent l'attention.

"Schéin. Mega", commente Christiane. "On dirait un vaisseau spatial !" Véritable innovation, les rétros virtuels sont une prouesse technologique. Au lieu des habituels miroirs, il s'agit de deux caméras grand angle qui restituent fidèlement les images de la route et offrent une parfaite visibilité en toute situation. Leur forme et leur taille réduite diminuent la prise d'air et améliorent de quelques kilomètrent l'autonomie de la voiture – il fallait y penser !

L'aérodynamisme, Christiane – qui fait du "vélo de route 2 à 3 fois par semaine, 60 à 80 kilomètres" – connaît. Le grand coffre de l'Audi est parfait pour ses activités. "On teste ?" demande-t-elle qui, sans plus attendre et sans la moindre difficulté sièges rabaissés, dépose son vélo dans la Q8. L'intérieur de l'Audi aussi est bluffant. Spacieux, magnifiques sièges gris, écrans tactiles à gogo. "Retro fancy" selon notre pilote du jour.

Sportive, notre pilote du jour ne se limite d'ailleurs pas au cyclisme. Elle court – des marathons par le passé, mais ses distances sont "plus relax" aujourd'hui –, elle joue au golf – "J'ai participé à la Coupe de Monde par équipe en septembre à Ljubjana en Slovénie" – et elle adore grimper des montagnes. "J'ai fait le Mont Blanc, le Kilimandjaro et quelques-unes au Népal." Bref, "la taille (du coffre) est top". 569 litres (pouvant monter à 1 637 sièges rabattus).

Le navigateur enclenché, Christiane profite du système mains libres pour programmer le trajet. L'Audi est tout ouïe. "Bridel." Doux coup de pédale, une ou deux manœuvres pour prendre conscience du volume du véhicule. "Lo si mer gutt. Ready !" Premier ressenti ? "C'est calme… zen. On dirait qu'on est au-dessus de la route."

25 ans dans la com

"J'ai fait mes études à Bruxelles ; une Licence en Journalisme et Communication." Un premier diplôme qu'elle a complété d'un Master en Relations Internationales à la London School of Economics en Angleterre. "En dernière année, j'ai rencontré mon mari et je l'ai épousé 6 ans plus tard." Ensemble, ils·elles ont deux filles. L'une "travaille à Paris" et l'autre "est en deuxième année de médecine à Innsbruck".

"On s'entend très bien", continue-t-elle. "J'ai toujours travaillé, mais souvent à 80 ou 90% pour pouvoir leur consacrer un ou deux après-midis. J'ai toujours essayé de jongler le mieux possible entre travailler beaucoup et passer beaucoup de temps avec mes filles." Deux tâches qu'elle a accompli avec brio à en croire son impressionnant CV qui s'ouvre sur une première page longue de 20 ans à la BIL, dont 15 en tant que directrice de la communication.

Doucement, mais sûrement, on se rapproche de la sortie Bridel. Christiane la passe pour profiter plus longtemps de la voiture. "L'accélération est… mega. Un petit coup de pédale et je suis déjà à du 130 km/h. (rires)" Agréable à conduire et à utiliser de par ses performances, mais aussi son endurance. Son autonomie suffisant à parcourir jusqu'à 532 kilomètres selon cycle WLPT n'a strictement rien à envier à ses concurrentes.

Changement de plan. "J'ai deux chiens", nous dit Christiane… et si on allait les promener ? Sans plus attendre, elle abandonne l'itinéraire Bridel pour Niederanven, où elle habite depuis maintenant 25 ans. "Après l'université, j'y ai construit avec mon mari." Ses deux filles y ont grandi, y sont allées à l'école. Elle, cependant, a grandi au Bridel. C'est la maison de son enfance, désormais en location, qu'elle voulait de base nous montrer.

"Cet été, en juillet, ma mère est morte. J'ai dû me demander ce que j'allais faire de sa maison." Deux options s'offraient à elle : "C'était soit je rénove la maison et je la loue, soit je la loue à la Croix Rouge ou à Caritas et une famille de réfugiés en bénéficiera. On appelle ça une gestion locative sociale. Tu loues à un prix très réduit et ils y mettent des gens qui sont dans le besoin." Elle a finalement opté pour la deuxième.

Maintenant, une famille iraqienne de 7 enfants y vit. Elle est même en contact avec elle. "Un jour en décembre, je roulais à vélo avec des amies, je suis passée devant la maison et la dame était devant la porte." Elle est allée lui parler. "Je me suis présentée. Maintenant on se voit régulièrement. Je lui ai présenté une amie qui travaille pour food for all (f4a) et leur apporte des aliments toutes les semaines."

Dans son premier métier à la BIL aussi, difficile de trouver plus engagé·e qu'elle. Elle y a connu les périodes d'expansion, mais aussi la crise des subprimes. "J'ai été leur cheffe de com pendant 15 ans. Dans les bons et les mauvais moments…" Du temps où le secteur financier allait bien. "On avait le budget pour faire plein de chouettes actions. Événements, publicités, sponsoring…" Mais aussi lorsqu'il s'est crashé. "En 2008, c'était de la communication de crise", raconte-t-elle. "Dexia a fait faillite – ou presque."

"Pendant 3 mois, on a travaillé dans une cellule de crise afin d'avoir tous les outils de communication prêts et parés à toute éventualité. De façon à rassurer le client et à pouvoir livrer ce qu'on devait livrer aux autorités…" Un challenge excitant. "Excitant, mais difficile. On rentrait à minuit pour être de retour au travail à 5 heures du matin. Tout devait être prêt avant l'ouverture des agences."

Souvent approchée par des headhunters, elle a finalement décidé de changer d'air après deux décennies dans la même boite. "Allen & Overy, un cabinet d'avocats anglais, s'est présenté et j'ai été séduite par leur offre." Elle y a repris le même poste, cheffe de com, mais y a découvert un autre type de communication. "Une communication plus institutionnelle. Avec des clients qui sont principalement de très grandes institutions."

Rendre ce que la vie lui a donné

Niederanven et sa rue principale donnent accès à de petites ruelles, de petits havres de paix. Celle de Christiane est en côte, calme et bordée de cerisiers dont le rose pâle annonce le début de floraison. Paisible. Dans sa bulle. Elle se gare sur le bord de la route et part chercher ses chiens. "Momo et Simba", dit-elle. Soudain, à peine lâché, Simba saute dans le coffre.

Décidemment, l'Audi Q8 e-tron ne laisse vraiment personne indifférent. Si Simba prend ses aises, ce sont probablement les filles de Christiane, quand elles étaient plus jeunes, qui auraient été fanes des technologies avant-gardistes du véhicule, dont le divertissement de réalité virtuelle à l'arrière. Fini les 'Maman, on est bientôt arrivés ?' ou autres : le casque VR offre une expérience extraordinaire. Le passe-temps parfait.

Pour – encore plus – faciliter le voyage aux parents, l'Audi Virtual Cockpit Plus permet, quant à lui, de garder toutes les informations à l'œil. Son écran de 12,3 pouces, en option, en résume l'intégralité sur une interface. De plus, l'ordinateur de bord MMI a été conçu pour être en adhérence avec les besoins de l'électrique et l'intérieur est complété d'équipements innovants, tels que des chargeurs USB allant jusqu'à 100 watts.

La rapidité de charge de l'Audi Q8 e-tron est inégalée : 31 minutes pour passer de 10 à 80% d'autonomie grâce à une puissance de charge qui monte à 170 kW.

Et si les téléphones, tablettes et autres appareils chargent à la vitesse de l'éclair, il en est de même pour l'Audi. En effet, sa rapidité de charge est inégalée : 31 minutes pour passer de 10 à 80% d'autonomie grâce à une puissance de charge qui monte à 170 kW. Approuvé par Simba, qui tire désormais sa laisse en direction des champs et des multiples chemins et pistes cyclables qu'a à offrir Niederanven. "C'est mon chemin de running", dit Christiane.

Après 4 ans, elle a quitté Allen & Overy. "Mon père était en train de mourir", se rappelle-t-elle. "J'avais une belle relation avec lui, il m'a donné tout ce que je suis. Il était le père parfait. J'ai décidé de l'accompagner vers la mort." Ce n'est qu'après qu'elle a commencé à penser à une reconversion et s'est lancée dans l'enseignement. Aujourd'hui au Lycée classique de Diekirch, elle donne cours à différentes classes…

"Je donne les cours de Français Oral, Médias, institutions et entreprises au Luxembourg et Projet professionnel au BTS Media Writing" – une formation de 2 ans qui prépare aux métiers des médias. "Après avoir si longtemps travaillé dans la communication, c'est génial de pouvoir former ceux qui y travailleront demain." Elle les fait profiter de ses contacts en facilitant stages et visites d'entreprises. "J'ai un carnet d'adresses très sympa", rigole-t-elle.

Les élèves de 3ème peuvent, quant à eux·elles, s'inscrire à son option intitulée Solidarité. "J'y fait venir des ONG et elles parlent de leurs projets. Parfois, c'est nous qui allons leur rendre visite. On a rendu visite à l'Unicef et au restaurant Chiche de Marianne Donven. Après les vacances, une organisation du Burkina Faso viendra se présenter. Bref, c'est un cours sur la solidarité et l’engagement : comment on peut aider, où on peut aider."

Professeure de vie

Au milieu des bois, un tas de troncs d'arbre annonce la fin du chemin bétonné. "Si on continue, ce sera de la boue et un cul de sac", indique Christiane qui suggère de faire demi-tour. C'est surtout pour ses classes de réfugié·e·s qu'elle a quitté le secteur privé : "La CLIJA est une classe pour les nouveaux arrivants qui ont entre 18 et 24 ans", explique-t-elle. "M'occuper d'elle me permet de rendre un peu de ce que la vie m'a donné."

Elle en est donc régente, prof de français, mais pas seulement… "La partie difficile est de les soutenir et de les écouter parce que la majorité d'entre eux sont arrivés au Luxembourg sans parents. Ils ont fui leur pays – le plus souvent en bateau pneumatique à travers la mer – et ils ont beaucoup à travailler et à raconter." Souvent, ils·elles n'ont pas encore de statut : "En septembre, la plupart sont encore demandeurs de protection internationale."

Il arrive que leurs expériences laissent place à des récits glaçants : "Un jour, on apprenait le passé composé et j'ai demandé à chacun d'entre eux de me donner une phrase. Le premier a dit : 'Hier, j'ai mangé des spaghettis.' Le deuxième a dit : 'Ce midi, j'ai bu un Coca.' Puis, sorti de nulle part, le troisième a dit : 'L'année passée, j'ai vu des morts en méditerranée.' J'ai répondu 'Ah bon, est-ce que tu as vu beaucoup de morts ?' et il a dit que oui. Il a raconté qu'un bateau avait coulé, qu'ils ont essayé de le sauver, mais qu'ils n'avaient pas réussi."

"Je rends aujourd'hui ce que la vie m'a donné pendant 25 ans."

Christiane Schmit

Parfois, elle leur demande de décrire la maison où ils vivaient. "C'est toujours très émouvant. Un de ceux qui viennent d'Irak m'a raconté qu'il pouvait me décrire sa maison, mais qu'une bombe était tombée dessus pendant la guerre et qu'elle n'existait plus… Quand la bombe est tombée dessus, le chien est mort. Beaucoup de gens se plaignent que trop de réfugiés viennent chez nous, mais ils ne comprennent pas que ces personnes ont dû tout abandonner…"

Sa classe ne contient pas d'Ukrainien·ne·s, qui eux·elles ont leur classe à part, dont elle s'est par ailleurs occupée le semestre dernier. "Quand la guerre a commencé, le Ministère a décidé de ne pas les mélanger en pensant que la guerre ne durerait pas longtemps." Ça ne s'est pas passé comme prévu. "Moi, j'ai tous les autres. Syrie, Érythrée, Afghanistan, Soudan, Kazakhstan, mais aussi des pays comme le Cap Vert."

Le but de Christiane est d'atteindre le niveau A1 avec eux·elles. "Avec les meilleurs d'entre eux, je peux même espérer A2 et j'y arrive." Certain·e·s ne parlent néanmoins même pas anglais. Trouver une langue de communication au début est donc très difficile. "J'utilise des images, mes mains, mes pieds, Google Translate. J'ai des livres avec des illustrations, des photos d'objets en dessous desquels il est mis un cahier, une armoire…"

Les réfugié·e·s restent 1 à 2 ans dans ces classes. "Après quoi ils sont orientés dans une autre classe qui correspond à leur niveau." Notre balade de 20 minutes, quant à elle, est terminée et Christiane reprend le volant de l'Audi afin de rentrer à Howald. Si certaines électriques pourraient avoir du mal à faire autant de kilomètres sur l'autoroute, qui plus est dans le froid, sur une et même journée, ce n'est pas le cas de la Q8 e-tron.

En effet, le système de récupération Audi permet de récupérer de l'énergie au freinage et ce, automatiquement. Le degré auquel la voiture récupère de l'autonomie est par ailleurs sélectionné à l'aide de palettes au volant, réglable en trois étapes. Une fois à bout de jus, les options Plug & Play sont multiples tandis que l'authentification et le paiement se font tous seuls à l'aide d'application mobile de la marque.

"Elle est super à conduire. Super simple. Soft." Un choix pour le plaisir au volant, mais aussi pour la planète. "J'ai ma CLIJA tous les jours. Quand je rentre chez moi le soir, j'ai l'impression d'avoir fait une différence. Après les cours, eux rentrent dans leurs foyers ; de mini chambres souvent pas très propres et dans lesquelles il y a beaucoup de bruit. Donc pendant la journée, je leur donne un peu de soleil. Ou du moins j'essaie…"

"J'essaie de faciliter leur intégration", résume Christiane Schmit. "De les soutenir moralement en leur permettant de parler, en étant un maillon de la chaîne de leur intégration. Ça aussi à travers la location de ma maison au Bridel à la Croix Rouge. Je suis cependant consciente que je ne suis qu'une goutte d'eau sur une pierre chaude."

"Je suis consciente qu'il y a une quantité innombrable de réfugiés à travers l'Europe et que ce que je fais, proportionnellement, n'est qu'une toute petite aide… Mais je sais aussi que si tout le monde fait un peu – c'est ce que je dis toujours dans mon option Solidarité –, on aura soudainement beaucoup de gouttes d'eau."

Ses filles, qui ont fondé l'Asbl Share A Smile pour aider au Népal après une semaine de volontariat dans un foyer du même pays, il y a 3 ans, en sont le meilleur exemple.

Aider aide, inspire à aider… et une goutte d'eau en a créé deux autres.

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