L’humanitaire selon Runa Khan

Par Camille FratiLex Kleren

Modeste mais puissante, la Bangladaise de 64 ans est depuis 20 ans à la tête de Friendship, une organisation incontournable dans son pays – avec un pied au Luxembourg.

Figure renommée et respectée au Bangladesh, Runa Khan passe inaperçue lorsqu’elle est de passage au Luxembourg, ne se faisant remarquer que par les saris colorés qu’elle affectionne. Cela fait pourtant plus de 20 ans qu’elle vient régulièrement dans le premier pays européen à avoir vu naître une antenne de son organisation, Friendship, naviguant entre ONG et entreprise à vocation sociale. Elle entame d’ailleurs cette semaine une tournée des acteurs de l’aide au développement, en commençant par le ministère de la Coopération au développement. En mars, c’est à la Banque européenne d’investissement (BEI) qu’elle avait été conviée lors de l’annonce d’un prêt accordé au Bangladesh pour accélérer la vaccination de la population contre le Covid-19 – une campagne pour laquelle le gouvernement bangladais s’est appuyé sur la logistique de Friendship dans certaines régions reculées du pays.

Incontournable aujourd’hui et forte de ses 4.000 salarié·e·s au Bangladesh et de cinq entités en Europe, Friendship a dépassé les attentes mêmes de sa fondatrice. « Je n’avais pas du tout l’intention de créer une grande organisation », assure-t-elle. Personne ne s’attendait non plus à un tel succès à l’époque. « Certains pensaient qu’il s’agissait d’une fantaisie pour cette femme qui ne manquait de rien, que l’idée lui passerait, d’autant que de nombreuses autres ONG étaient déjà actives au Bangladesh », rappelle Marc Elvinger, président de Friendship Luxembourg.

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