En 2018, le secteur du zéro déchet était en plein essor avec des boutiques spécialisées et des supermarchés qui s’intéressaient au vrac. Un engouement qui s’est effondré avec la crise du Covid et l’inflation. Nous avons rencontré les acteur·rice·s d’un secteur qui doit aujourd’hui se réinventer.
Les emballages, c’est leur bête noire. Des consommateur·rice·s qui ont adopté des bocaux et autres contenants réutilisables pour faire leurs courses. Et qui sont prêt·e·s à parfois payer plus cher pour des produits sans plastique. Un mouvement zéro déchet qui avait des adeptes. Camille Fraccaro en faisait partie. La jeune femme de 32 ans, originaire de la région de Thionville, avait son destin tout tracé : "J’avais le syndrome de la bonne élève, classe prépa, école de commerce, j’avais intégré après mes études un graduate program où j’avais intégré Renault pour un CDI à Toulouse." Parallèlement elle s’intéresse à l’environnement et se questionne sur sa gestion des déchets.
C’est alors qu’elle découvre les épiceries en vrac et se passionne pour ce concept : "J’ai adoré les valeurs que véhicule le vrac, la mise en valeur des producteurs locaux etc. C’est devenu petit à petit un engagement personnel, je suis devenue alors moins en phase avec la société pour laquelle je travaillais." L’idée de créer sa propre épicerie vrac commence à germer. Mais la jeune femme ne peut pas affronter la création d’une entreprise de front avec un CDI à plein temps. Un coup du sort lui donne un petit coup de pouce : "Deux semaines plus tard, j’ai le pied dans le plâtre ! Cela m’a donné le temps d’élaborer mon business plan." Elle abandonne rapidement son poste à Toulouse pour être licenciée et ainsi bénéficier d’indemnités chômage. Le marché à Toulouse est déjà saturé, elle décide donc de se rapprocher de sa région natale et met le cap sur Thionville. Elle bénéficie alors d’un suivi comptable pour structurer son business plan avec trois rendez-vous gratuits. Le comptable d’alors est pour le moins frileux, mais Camille Fraccaro ne se laisse pas intimider : "Au troisième rendez-vous le comptable a dit qu’on avait 75% de chance de nous planter, ça m’a refroidie, mais pendant cinq minutes. Je préférais me focaliser sur les 25% de chances de réussite."
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