Le faux multilinguisme de la campagne électorale

Par Camille FratiLex KlerenMisch Pautsch

Les élections communales ont beau être officiellement accessibles à tou·te·s les résident·e·s étranger·ère·s, la campagne officielle reste dominée par la langue luxembourgeoise.

Le scrutin du 11 juin restera dans l'histoire politique luxembourgeoise comme le premier pour lequel les résident·e·s non-luxembourgeois·es auront bénéficié d'un assouplissement sans précédent des conditions de vote. Exit les cinq ans de résidence au Luxembourg à justifier, une date limite d'inscription reculée de 32 jours, et une inscription possible via MyGuichet.lu : la réforme de la loi électorale adoptée le 13 juillet 2022 s'attachait à faire tomber les barrières entravant le vote des résident·e·s étranger·ère·s. Objectif affiché par la ministre de l'Intérieur Taina Bofferding (LSAP) : "une participation accrue des étrangers à la vie politique du pays, parce que même si le taux d'inscription ne cesse d'augmenter depuis 1999, les 22,8% atteints lors des élections communales de 2017 sont loin d'être satisfaisants."

À moins de deux semaines de la clôture des inscriptions – le 17 avril à 17h –, le taux d'inscription reste timide à 16,1% (chiffres du 31 mars). De quoi d'ailleurs faire monter une petite musique cynique à l'intérieur même de beaucoup de partis. Certain·e·s adhérent·e·s s'appuient sur ce faible taux pour dire que ce n'est finalement pas la peine de faire des efforts pour les électeur·rice·s étranger·ère·s puisqu'ils·elles ne s'intéressent pas aux élections.

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