Depuis 2020, certaines catégories de patient·e·s ou d'ancien·ne·s patient·e·s peuvent échapper à une surprime au moment de contracter un emprunt immobilier. Les asbl veulent aller plus loin.
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Avant 2020, s'engager dans un projet d'achat immobilier pour son logement ou des locaux professionnels relevait de l'impossible pour les personnes ayant un dossier médical chargé. Avoir eu un cancer, même plusieurs années auparavant, ou être atteint d'hépatite C conduisait systématiquement à des complications au moment de souscrire l'assurance adossée à l'emprunt immobilier. L'assureur pouvait soit refuser de couvrir le risque jugé trop important, soit exiger une surprime, c'est-à-dire un montant plus élevé pour tenir compte de ce risque. Dans les deux cas, le projet tombait à l'eau. "Une surprime, cela veut dire augmenter de plusieurs dizaines de milliers d'euros le coût de l'achat immobilier et cela empêche réellement de le mener à bien", explique Anne Goeres, directrice de la Fondatioun Kriibskrank Kanner (enfants atteints du cancer).
Cela revenait donc à une double peine pour les personnes ayant été malades puisque, même libérées de traitements lourds et pénibles, elles ne pouvaient espérer retrouver tous les aspects d'une vie normale. "J'ai connaissance d'anciens patients qui ont pris la décision d'acquérir un bien immobilier, mais pas à deux : le crédit était au nom de l'autre personne du couple pour ne pas devoir payer une surprime. Mais ils étaient alors pénalisés puisqu'un seul salaire était pris en compte."
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