Des droits pour les femmes, pas encore d’acquis

Par Camille FratiMisch Pautsch

Me Valérie Dupong a pris la tête de l’Ordre des avocats de Luxembourg en septembre dernier. Avocate depuis 34 ans, cofondatrice et associée de son étude, elle est aussi la mère de quatre enfants. Échange sur les femmes dans le milieu judiciaire, qu’elles soient avocates, clientes ou victimes, alors que la journée internationale des droits des femmes braque un éphémère projecteur sur le chemin restant à parcourir.

Lëtzebuerger Journal  : Mme Dupong, vous êtes la bâtonnière de l’Ordre des avocats de Luxembourg depuis septembre dernier. Avez-vous désormais pris vos marques?

Valérie Dupong : Certainement. J’ai eu droit à un début très sportif : préparation de la visite du Gafi, beaucoup de projets de loi à aviser, du personnel à engager au sein de la Maison de l’avocat… sans parler du Brexit qui nous intéresse toujours beaucoup. J’ai aussi rencontré certains acteurs du monde judiciaire et politique comme la ministre de la Justice, le président de la Cour supérieure de justice, la procureure générale d’État et d’autres membres des autorités judiciaires. Je m’apprête à voir les représentants de la police. Ce ne sont pas des visites de courtoisie mais de travail.

Je suis en train de mettre en place un service que nous appelons écoute@barreau pour accompagner les avocats en difficultés. J’ai aussi créé de nouvelles commissions du Barreau : fiscalité, droit civil, déontologie et éthique de la profession, … La commission des tutelles a été remaniée et celle sur les droits de l’Homme est en cours de création. En tout, 150 avocats bénévoles s’investissent dans ces commissions.

Avec l’aide de la Conférence du Jeune Barreau nous avons organisé des formations de spécialisation pour les avocats pour enfants et les mandataires de majeurs sous tutelle.

J’ai participé avec les autres professions judiciaires et l’École de gestion et de commerce à l’organisation d’un BTS « assistant juridique ». Les premiers élèves seront reçus à l’ECG cet automne.

Y a-t-il une empreinte Valérie Dupong et quelle est-elle?

Je crois que oui. Chacun a sa façon de faire. Je suis une personne communicative et sociale.  Ensemble avec le service communication de la Maison de l’avocat je désire accroître notre présence sur les réseaux sociaux. Nous voulons lancer des campagnes d’information sur la profession et revoir notre site internet. Nous publions déjà les avis que nous donnons sur différents projets de loi – il y en a plus d’une douzaine depuis le mois de septembre. Nous sommes fiers d’être sollicités pour notre avis car cela apporte au débat démocratique et c’est une des missions confiées au Conseil de l’Ordre dans la loi sur la profession d’avocat. Nous avons des avocats spécialisés qui travaillent sur le terrain dans tous les domaines, il faut profiter de leur expérience.

Les campagnes de publicité viseront à mieux faire connaître notre profession. Trop de gens ont des préjugés négatifs sur les avocats et beaucoup nous assimilent à ce que montrent les séries américaines.

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