De Sandweiler à Strasbourg, la folle épopée d'un tract politique

Par Camille FratiLex Kleren

L'interdiction d'un tract en amont d'un référendum à Sandweiler en 2021 sera bientôt portée devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

Les campagnes électorales constituent souvent des périodes de tensions. Les élu·e·s jouent leur siège et espèrent la majorité de leur camp, les militant·e·s occupent le terrain et les réverbères se parent d'affiches. Le jeu politique peut aller plus loin et s'emparer des tribunaux. Lors des dernières élections communales, les Pirates avaient signalé au Parquet la campagne de porte-à-porte menée par déi Lénk pour inciter les résident·e·s non luxembourgeois·es à s'inscrire sur les listes électorales de leur commune. Le Parquet n'avait finalement décelé aucune infraction dans cette initiative.

Parfois la justice estime qu'il y a matière à intervenir et la bataille judiciaire se déploie en parallèle aux joutes politiques, voire au-delà de son objet initial. C'est ce qui se trame depuis plus de deux ans à Sandweiler, avec pour point de départ le référendum du 25 avril 2021. Ce référendum visait à recueillir l'avis des habitant·e·s concernant le sort de la maison communale reconnaissable à sa forme de rotonde. La majorité CSV-déi gréng issue des urnes en 2017 avait prévu de la démolir, considérant qu'elle devenait vétuste et trop petite pour rassembler tous les services de la commune, et de reconstruire une maison communale plus spacieuse, mieux agencée et à l'architecture moderne.

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