Après le cancer, le retour au travail compliqué de Maria

Par Christian BlockMisch Pautsch Changer en allemand pour l'article original

Après le diagnostic de son cancer, Maria espérait pouvoir travailler à nouveau comme aide-soignante. Mais après deux années éreintantes d'incertitude, d'attente et de procédures lourdes, elle tire la corde – malgré une pénurie dans sa profession.

Il y a quelques années encore, la vie de Maria (nom modifié par la rédaction) était plutôt ordinaire. À l'époque, elle travaille dans le secteur des soins et vit depuis longtemps sous le même toit que son partenaire. Ensemble, ils fondent une famille.

Après l'accouchement, Maria se rend, comme beaucoup d'autres femmes, chez le kinésithérapeute pour faire travailler son plancher pelvien. Mais lorsque sa thérapeute lui fait remarquer que son bassin est de travers et lui conseille de consulter un ostéopathe, sa vie va prendre un tout autre cours.

En effet, deux étapes plus tard, Maria se retrouve à l'hôpital. Un scanner devait révéler la véritable cause des douleurs que Maria ressentait depuis toujours dans une jambe, mais auxquelles elle ne pensait pas. "Ils ont compris que c'était un cancer des os, qu'il y avait une tumeur dans l'os." Un diagnostic choc pour la mère d'un nourrisson alors âgé d'à peine six mois, et une annonce qui allait complètement bouleverser sa vie.

Diagnostic choc et espoir

S'ensuivent des analyses au Luxembourg et à l'étranger, puis la première chimiothérapie. Après trois traitements, elle atteint sa limite. "Rien n'a changé au niveau de la tumeur et je me sentais très mal à cause de la chimiothérapie. […] Je n'aurais probablement pas survécu à une autre", raconte-t-elle d'une voix posée. Les médecins tentent alors une intervention chirurgicale. Une partie de l'os est retirée. Pendant plusieurs mois, elle doit s'habituer à sa nouvelle condition. "Au fond, j'ai dû réapprendre à marcher", raconte Maria. Mais elle surmonte également cet obstacle.

Moins d'un an après le diagnostic de cancer, "j'étais à nouveau prête à aller travailler". La reprise progressive du travail pour raisons thérapeutiques, l'intitulé officiel de ce dispositif, lui permet de le faire à son propre rythme. "La plupart du temps, je commençais à 8h et je voyais comment ça allait. Si, après trois ou quatre heures, je remarquais que la douleur devenait trop forte, je pouvais rentrer chez moi." À ce moment-là, elle est toutefois confiante de pouvoir reprendre son travail normalement, même s'il fallait trouver des adaptations. Mais son histoire allait à nouveau prendre une autre tournure.

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