Accouchements d'hier et d'aujourd'hui
Par Melody Hansen, Misch Pautsch, Lex Kleren Changer en allemand pour l'article original![](/sites/default/files/styles/640_square/public/upload/media/image/2022-09/_LEX3586.jpg?h=8374f3b7&itok=ptPq8_LC)
Jamais sans doute l'accouchement au Luxembourg n'a fait l'objet d'une discussion aussi intense que ces dernières années et ces derniers mois. Une maison de naissance au Grand-Duché n'est plus seulement un vœu pieux des femmes et des sages-femmes. Les derniers mois laissent espérer une prochaine concrétisation. L'histoire des naissances au Luxembourg.
« J'espère que tout le battage que nous avons fait depuis les années 1980 finira par porter ses fruits. » Martine Welter est assise dans son salon sur le canapé. Dans la cuisine, la confiture de coings mijote. Elle est à la retraite depuis l'année dernière. Elle a travaillé pendant 36 ans comme sage-femme au Luxembourg, a été pendant de longues années la seule à pratiquer des accouchements à domicile dans tout le pays, et s'est par ailleurs engagée sans relâche pour sa profession, notamment en tant que présidente de l'Association luxembourgeoise des sages-femmes (ALSF). En discutant avec elle, on voit à quel point le combat des sages-femmes est lié à celui des femmes en général.
Sur la table basse, elle a étalé plusieurs livres sur la profession de sage-femme et son histoire au Luxembourg. La première maternité avec école de sages-femmes a été ouverte en 1877 dans l'ancienne caserne du Pfaffenthal. Mais il a fallu attendre encore une cinquantaine d'années avant que les naissances à l'hôpital ne deviennent la norme. « Au début, seules les “filles tombées”, comme on les appelait à l'époque, allaient à la maternité. Des femmes qui n'avaient pas d'argent pour payer une sage-femme chez elles. Si elles mettaient leur enfant au monde à la maternité, elles devaient accepter qu'une élève s'occupe d'elles. Elles étaient en quelque sorte les cobayes », raconte Martine Welter. Elle brandit une page ouverte de l'un des livres. On y voit une vingtaine de sages-femmes. Elles se tiennent autour d'une femme enceinte allongée sur une table. Le seul homme du groupe : le médecin.
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