J’ai deux mots à vous rire - La ville et les gens vils

By Claude Frisoni Article only available in French

Le maire de Pantin l’ayant rebaptisé Pantine, pour ne pas être en reste, notre chroniqueur s’en est pris aux noms de localités du Luxembourg.

Il me revient que, courroucé par l’hypocrisie désolante des marchands de Scrabble, j’aurais omis de vous présenter mes vœux la semaine passée. Quel goujat ! J’en suis honteux et je m’empresse donc de le faire – bonnes et bons tout ce que vous voudrez – pour très vite exprimer un nouveau courroux hebdomadaire, provoqué par une autre hypocrisie.

En effet, le maire de la ville de Pantin, je ne vois vraiment pas pourquoi je me forcerais à écrire la bonne ville de Pantin ou la belle ville de Pantin, car pour ce que j’en ai vu, cette ville de banlieue ne saurait revendiquer quelque prix de beauté ou de bonté que ce soit. Donc, le maire de Pantin, qui a pour nom, comme à peu près personne ne le sait, Bertrand Kern et serait socialiste (au moins autant que je suis trapéziste), a décidé de rebaptiser sa ville pour une période d’un an, Pantine. Ce qui serait le féminin de Pantin. Qu’il me soit permis de me gausser… Le féminin de Pantin n’est pas pantine, mot qui n’est même pas dans le dictionnaire, mais bien marionnette. Un pantin, une marionnette, c’est indiscutable.

Il a bien existé un conte musical intitulé Pantin Pantine, dont le narrateur fut Jean-Louis Trintignant, mais aucune chance que Bertrand Kern et son équipe de communicants en aient jamais entendu parler.

Quel est le but de cette féminisation approximative ? Lutter pour la parité. Fichtre et morbleu réunis (oui, je tente de me désintoxiquer de mon addiction aux gros mots) ! Le maire de Pantin et son équipe de bras cassés auraient pu, pour servir cette noble cause, décider d’aligner tous les salaires des collaboratrices de la commune sur ceux de leurs collègues mâles. Ou bien imposer aux agents du commissariat et aux policiers municipaux une formation adéquate pour accueillir et conseiller les femmes victimes de violences conjugales. Ou encore organiser des sessions de sensibilisation dans les établissements scolaires de la ville. Bref, faire autre chose que de la com à deux sous.

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