Une reconnaissance complexe des labels

La première tentative n'a pas abouti. Mais le fait est que l'Union Nationale des Distillateurs Agricoles Luxembourgeois (Undal) est le premier groupement à avoir officiellement tenté de faire reconnaître par l'Etat un label dans le contexte du nouveau système d'agrément (voir infobox) – afin de faire vivre en quelque sorte l'esprit de la Marque Nationale.

Il y a plus d'un an, le Parlement a introduit, par la loi du 3 juin 2022, un agrément de l'État pour les systèmes d'assurance qualité ou pour les certifications de produits agricoles comme la farine, le beurre, la viande ou le miel. Il s'agissait entre autres d'une réaction à la fin de la Marque Nationale : le Grand-Duché a dû supprimer le label étatique pour les produits agricoles, car il n'était plus conforme à la législation européenne. La base légale vieille de près de 90 ans, la loi du 2 juillet 1932 sur la standardisation des produits agricoles et horticoles et sur la création d'une Marque Nationale, a donc été abrogé l'année dernière par le Parlement à une large majorité.

"La Marque Nationale était le seul label que nous avions au Luxembourg, et il avait une certaine importance", explique Marc Fisch, président de l'Undal. Comme les distillateur·rice·s luxembourgeois·es sont tous des "Selbstvermarkter" (qui s'occupent eux·elles-même de la vente et de la promotion), la Marque Nationale était surtout un argument de vente supplémentaire, par exemple pour convaincre les nouveaux client·e·s de la qualité du produit. En outre, les distilleries luxembourgeoises ont régulièrement participé au concours international des eaux-de-vie et liqueurs à Metz par le biais de la Marque Nationale.