"Une partie intégrante du système éducatif"
Par Christian Block, Lex Kleren Changer en allemand pour l'article originalLe Service de médiation scolaire soutient les parents et les élèves surtout en cas de plaintes concernant l'inclusion et le maintien dans le système scolaire. Pour la médiatrice scolaire Lis de Pina, ce service, créé il y a cinq ans, est désormais bien intégré dans le système éducatif.
Lorsque des élèves risquent de décrocher de l'école, que des besoins spécifiques ne sont pas pris en compte ou que des problèmes surviennent dans l'intégration d'enfants et de jeunes immigré·e·s, le Service national de médiation scolaire (SMS), créé en 2018, peut s'en charger. Avec la médiatrice scolaire Lis de Pina, nous avons évoqué le travail effectué ces dernières années, une relation parfois tendue avec les enseignant·e·s ou les directions et les perspectives pour les années à venir.
Lëtzebuerger Journal : Lis de Pina, vous êtes la première médiatrice scolaire au Luxembourg depuis environ cinq ans. Êtes-vous toujours motivée ?
Lis de Pina : Oui ! En tout cas, je veux remplir cette mission jusqu'à la fin de mon mandat (dans deux ans, ndlr).
Quel bilan tirez-vous après cinq ans de service de médiation scolaire ?
Il y avait un réel besoin d'un service qui permette aux parents et aux élèves de faire entendre leurs préoccupations, de comprendre ce qui s'est passé dans la procédure, où nous en sommes, ce que nous pouvons proposer comme solutions. C'est un lieu d'écoute pour pouvoir aider les parents et les élèves de manière ciblée et, forcément, le personnel enseignant. Car tout conflit qui peut être résolu lui profite également.
Les statistiques montrent que de plus en plus de personnes s'adressent au SMS (voir graphique). La notoriété de ce point de contact vous satisfait-elle ?
D'une part, j'aimerais répondre par l'affirmative, puisqu'on peut constater une nette évolution au cours des cinq dernières années. D'autre part, je dis aussi "non", parce que chaque dossier que les parents nous soumettent trop tard ou pas du tout est une occasion perdue d'aider les élèves. Mais nous sommes aussi conscients que nous ne pouvons pas couvrir tout le terrain, car nous sommes aussi limités dans nos ressources.
Le service de médiation scolaire dispose désormais, avec vous, de cinq médiateur·rice·s à temps plein dans une équipe de neuf personnes au total. Est-il ainsi suffisamment doté pour répondre à une demande croissante ?
(sans hésiter) Non, ce n'est définitivement pas suffisant. Non seulement le nombre de dossiers augmente plus vite que nos effectifs, mais les demandes sont aussi beaucoup plus chargées émotionnellement qu'il y a quelques années, de sorte qu'elles requièrent notre attention sur une plus longue période.
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