Soif de liberté

Le soleil dessine l'ombre sur les murs et les chemins derrière la Coque au Kirchberg. Pour Émilie Bleser (20 ans), c'est l'une des premières fois de l'année – dehors, en pleine nature dans la ville. Un, deux, trois, quatre petits pas, puis elle décolle du béton et se retrouve en un seul mouvement sur le mur, atterrit sur la plante des pieds, rebondit à nouveau peu après et s'accroche avec les doigts au mur d'en face, s'y hisse et se tient dessus. En parkour, Émilie essaie de combiner le plus d'éléments possible, de créer des lignes. Lorsqu'elle court à travers la ville, c'est toujours en gardant à l'esprit les obstacles, les défis, que constitue cet immense terrain de jeu pour les coureur·euse·s de parkour. Un banc, un mur, des escaliers, des rampes, des lampadaires – la ville est parsemée d'objets qui ne sont pas seulement une aide pour faciliter le quotidien des citadin·e·s. Aux yeux d'Émilie Bleser et d'autres artistes de parkour, ils constituent des outils pour l'art du déplacement.