Se loger à tout prix ?

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La crise du logement au Luxembourg arbore de nombreux visages. Un manque de logements et, en même temps, trop de logements vacants. Les taux d'intérêt sont élevés, la volonté d'acheter est faible, le secteur de la construction est freiné. Ce qui reste, c'est la location. Selon les estimations de la Chambre des salariés, les habitant·e·s de ce pays consacrent parfois 40 à 60% de leur revenu au loyer. C'est particulièrement vrai dans l'agglomération de Luxembourg.

Mais ce sont surtout les jeunes qui sont attiré·e·s par la capitale en plein essor du pays. Beaucoup d'entre eux·elles viennent de l'étranger, terminent leurs études ici, travaillent dans le secteur technologique en plein essor, dans le secteur financier ou pour les Big 4. Ils·Elles sont au début de leur carrière et ne savent souvent pas de quoi l'avenir sera fait. Pour des projets de vie flexibles, il faut donc aussi des offres de location flexibles et des solutions tangibles tout aussi rapides.

Le groupe Vauban & Fort est une agence de placement pour la colocation et se considère comme une partie de la solution. Jérôme Ensch a fondé l'agence en 2015. Il estime qu'il y a désormais entre 20.000 et 25.000 chambres en colocation en ville. Il ne s'agit donc plus d'un phénomène marginal. Pour lui, il est important de fixer des normes de qualité et de rendre le Luxembourg compétitif en matière de co-living – une forme de colocation qui offre généralement un espace privatif plus étendu, par exemple une chambre avec salle de bains, gérée par un opérateur privé – avec des métropoles comme Londres, Berlin ou Paris. Car "sans co-living, les grandes entreprises ne peuvent pas placer leurs gens ici", explique le fondateur de Vauban & Fort.