
La récente polémique autour de l'utilisation de l'intelligence artificielle pour recréer la voix d'un doubleur français décédé dans une bande-annonce de film a ravivé les débats sur le rôle de l'IA dans l'industrie cinématographique. Pour mieux comprendre son impact, nous avons rencontré les principaux acteurs du secteur au Luxembourg afin d'explorer les conséquences de cette technologie sur leur métier.
Les avancées technologiques de l'intelligence artificielle sont très rapides, et les entreprises sont tentées d'adopter ces nouveaux outils pour, bien souvent, faire des économies. Il y a quelques semaines, c'est la startup ElevenLabs qui créait la polémique en France. Nos voisin·e·s sont encore friand·e·s de doublage de leurs films, et les stars ont une voix française qui leur est dédiée pour tous leurs films. C'est le cas de Sylvester Stallone qui a été longtemps doublé pour la version française par Alain Dorval. Ce dernier est décédé en 2024, mais la startup Eleven Labs a tenté de cloner sa voix, avec l'accord de la famille, pour un essai.
La bande-annonce était finalement peu convaincante, mais elle a suffi à déchainer les foudres des médias et des fans français. Il faut dire que la startup avait d'abord annoncé dans un communiqué de presse (vite retiré de tous ses réseaux sociaux) que tout le film avait été entièrement doublé par la voix clonée, ce qui n'était pas le cas. La famille de l'acteur décédé a précisé par la suite qu'elle n'avait pas donné son accord pour autre chose qu'un test. Mais à qui appartient la voix d'une personne, est-ce que la famille a un droit de regard ? Est-ce que les studios peuvent exploiter la voix d'un de leurs poulains sans que la personne ait son mot à dire ? Est-ce que l'IA est assez performante pour remplacer les acteur·rice·s de doublage sur un film entier ? Comment les principaux·ales intéressé·e·s comptent travailler à l'avenir avec ces nouveaux outils ?
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