Quand le professionnel empiète sur le personnel

Par Natalia PiknaLex Kleren Changer en anglais pour l'article original

Souvent le lieu de travail ne parvient pas à répondre aux besoins des employé·e·s : parfois, le travail prend trop de place dans leur vie, ne leur permettant pas de se déconnecter, parfois, les employeur·euse·s semblent inconscient·e·s des problèmes qu'il peut causer. De l'épuisement professionnel à la productivité toxique, notre attitude au travail semble devoir faire l'objet d'un examen de performance.

Selon Sante.lu, une personne sur cinq en âge de travailler souffre d'une maladie mentale. Bien que cela ne soit pas directement lié à leur emploi, cela pose la question de savoir comment l'environnement de travail peut ou non contribuer au problème. Les personnes souffrant de santé mentale doivent-elles bénéficier d'un soutien au travail sous quelque forme que ce soit ? Ou bien l'effort des entreprises est-il cynique, se concentrant sur l'augmentation de la productivité des travailleur·euses·s ? La situation sur le terrain semble réclamer un certain changement. Naomi Sidoine, de jobs.lu, admet qu'il y a eu "une augmentation significative de la prise de conscience des problèmes de santé mentale sur le lieu de travail ces dernières années". Toutefois, selon l'une de leurs récentes enquêtes, "seuls 47% des employés déclarent que leur bien-être est une préoccupation pour leurs collègues et leurs supérieurs".

La recherche

Lors du processus de recrutement, quelle importance accorder à l'état de santé mentale du·de la candidat·e ? L'ADEM, l'agence publique en charge des chômeur·euse·s, explique que lorsqu'une personne s'inscrit pour bénéficier d'une aide à la recherche d'emploi, un profilage du candidat est établi. Dans le cadre de ce processus, la personne peut divulguer tous les facteurs susceptibles d'entraver sa réinsertion professionnelle, qui peuvent aller d'une "situation familiale ou personnelle difficile à des problèmes de santé". En ce qui concerne les problèmes de santé mentale en particulier, l'ADEM admet qu'ils "auront un impact significatif sur l'évaluation du profil du demandeur d'emploi et conduiront la personne à bénéficier d'un coaching intensif dès le début de son suivi par l'ADEM". L'accompagnement est assuré par des conseiller·ère·s spécialisé·e·s, "notamment des assistants sociaux, des éducateurs diplômés et des psychologues du travail, qui ont l'expérience de l'accompagnement des personnes à besoins spécifiques". Quant aux employeurs, ils "ne peuvent pas poser de questions sur la santé mentale d'un candidat, ni prendre en compte cette information dans leur processus de sélection si un candidat l'évoque", précise Mme Sidoine.

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