Prochain arrêt : négociations

Par Christian Block Changer en allemand pour l'article original

L'avenir du T.I.C.E. (le réseau de transport public dans le sud du pays) a brièvement suscité l'émoi cet été. Mais même si la tempête s'est calmée et qu'une proposition largement accueillie favorablement du ministère de la Mobilité sur la future planification des lignes est sur la table : Jusqu'à présent, il n'a pas encore été question d'argent.

Il reste encore trois arrêts entre l'arrêt Tramschapp et l'Avenue du Rock'n'Roll sur la ligne 4 du bus T.I.C.E, en plein centre commercial de Belval. Le nom de l'escale remonte loin dans l'histoire de la région sud. Il y a presque 100 ans (le 29 mai 1927), le premier tramway reliait Esch à Differdange. Le chapitre de ces liaisons à voie unique entre Schifflange et Rodange, Esch, Kayl, Rumelange et Dudelange, n'a cependant duré qu'à peine 30 ans. Dans de nombreux cas, il s'est terminé bien plus tôt. En septembre 1956, le "Minettstram" a effectué son dernier trajet en direction de Kayl.

Alors que pendant des décennies, et pas seulement au Luxembourg, le transport routier a été encouragé et que le transport individuel motorisé déterminait les déplacements, la politique tente depuis un certain temps de prendre le contre-pied. Les investissements négligés pendant des décennies doivent être rattrapés afin de réduire les émissions, mais aussi pour ne pas être complètement étouffés par le trafic automobile. La constellation gouvernementale des dix dernières années ne s'est pas seulement efforcée d'augmenter l'attractivité des transports en commun, mais a également tourné son regard vers l'avenir sous la houlette de François Bausch (déi gréng). Même si les Verts n'assumeront plus de responsabilité gouvernementale pour le moment, le nouveau gouvernement trouvera dans le Plan national de mobilité (PNM 2035) un concept pour les dix prochaines années.

Et si l'on regarde les programmes électoraux, les deux partenaires de coalition les plus probables semblent vouloir s'en tenir à ce concept. Selon ce projet, le tram devrait à nouveau circuler dans le sud profond du pays à un moment ou à un autre. En partant de l'A4 d'Esch, en passant par Foetz, le futur quartier de Metzeschmelz (entre Esch et Schifflange), Esch/Alzette et Belval, jusqu'à Belvaux. C'est en tout cas ce que prévoient les plans jusqu'à présent.

La construction d'une troisième liaison ferroviaire dans la région sud, entre la capitale et la Minette, est l'un des facteurs, mais pas le seul, qui, du point de vue du ministère de la Mobilité, se basant sur le PNM 2035, nécessite des adaptations de l'organisation des bus dans le sud du pays. Le PNM prévoit pour le Sud 260.000 mouvements supplémentaires par jour d'ici 2035 par rapport à 2017, soit près de 800.000 déplacements en tout genre vers, depuis et à l'intérieur de la région. Il y a six ans, les trois quarts de ces déplacements se faisaient en voiture ou en moto et seulement 14% en bus ou en train. "Si nous voulons éviter que ce surplus soit uniquement dû à la voiture, ce qui entraînerait une paralysie complète de la région sud, nous devons transporter deux fois plus de personnes dans les transports publics que ce n'est le cas aujourd'hui", explique Frank Vansteenkiste, conseiller en planification stratégique au ministère de la Mobilité (et, pour être transparent, accessoirement président du conseil d'administration de Luxtram S.A.). "Dans le sud, le défi consiste d'une part à transporter les gens confortablement et rapidement vers la capitale, et d'autre part, il y a également un trafic interne extrêmement important [au sein de la région]."

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