« Nous voulons être plus visibles à l'avenir »
Par Christian Block, Lex Kleren Changer en anglais pour l'article originalPendant des années, le Conseil national des étrangers s'est surtout occupé de lui-même. Sous la présidence de Munir Ramdedovic, l'organe consultatif semble avoir retrouvé sa place cette année. Une réforme s'impose néanmoins.
Nous nous rendons à Belval pour l'interview. Dans les locaux de l'université du Luxembourg, nous rencontrons le président du Conseil national des étrangers, Munir Ramdedovic. L'organe consultatif ne dispose en effet pas de bureaux propres. Changer cela n'est que l'une des nombreuses propositions que l'organe, repensé en 2008, a intégrées dans son rapport sur la réforme de la loi sur l'intégration de cette même année. « Nous voulons être plus visibles à l'avenir », déclare le Monténégrin dans une interview accordée au Lëtzebuerger Journal.
Le fait que le Conseil national pour étrangers (CNE) soit prêt à assumer davantage de responsabilités, selon son président, ne va pas de soi. Pendant des années, le comité a fonctionné plus mal que bien. La voix du Conseil des étrangers n'était pas entendue dans le discours politique. Des querelles internes ont paralysé le CNE, qui a ensuite régulièrement fait l'objet de questions parlementaires – surtout de la part de l'opposition.
Mais il semble qu'après une petite année sous la présidence de M. Ramdedovic, les bases soient posées pour que le CNE puisse remplir les missions qui lui sont confiées par la loi. En clair, cela signifie s'occuper des problèmes que rencontrent les étranger·ère·s au Luxembourg ou s'exprimer sur les questions d'intégration.
C'est sans doute en grande partie grâce aux talents d'organisateur et de négociateur de M. Ramdedovic que les vagues internes ont pu être apaisées et qu'un début de travail politique a été possible. Le Monténégrin lui-même se montre modeste dans l'entretien qu'il a accordé au Journal. L'équipe a bien travaillé, dit-il, cinq expertises et une recommandation, soutenues par une majorité absolue, ont été adoptées dans les délais. Même la ministre Corinne Cahen (DP) a déclaré lors de l'assemblée de fin d'année le 1er décembre que le CNE n'avait pas fonctionné pendant sept des huit années de son mandat de ministre et qu'il n'avait commencé à fonctionner régulièrement que cette année, rapporte M. Ramdedovic.
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