Maisons médicales : courts trajets pour les patient·e·s, longues journées pour les médecins

Avec le temps automnal, la haute saison s'annonce à nouveau dans les maisons médicales. En 2024, près de 49.000 personnes ont demandé un conseil médical dans l'un des trois centres d'accueil (lire l'encadré) en raison d'une morsure de tique, d'un rhume ou d'une blessure. C'est en décembre que l'on compte régulièrement le plus grand nombre de patient·e·s.

Avec le déménagement prévu à Ettelbruck d'ici au printemps 2026, le Luxembourg disposera bientôt de trois maisons médicales modernes. Elles accueilleront les patient·e·s toute l'année (en semaine de 20h à minuit, les week-ends et les jours fériés de 8h à minuit). Les quatre cabinets de garde, si l'on y ajoute celui de pédiatrie du Centre hospitalier de Luxembourg (CHL), font donc partie intégrante des soins médicaux primaires. Mais le système fonctionne-t-il bien aujourd'hui ?

Dr Sébastien Diederich connaît bien l'histoire des maisons médicales luxembourgeoises, puisqu'elles ont fait l'objet de sa thèse de doctorat il y a deux ans. Les débuts remontent au début des années 2000, avec le constat qu'il devenait de plus en plus difficile, surtout dans le nord du pays, de maintenir une couverture sanitaire 24h/24 et 7j/7 par des médecins généralistes. Un service de garde a alors été mis en place à partir de 2002. Des médecins stationnés à Ettelbruck, Luxembourg-Ville et Esch-sur-Alzette se rendaient au domicile des patient·e·s entre 22h et 7h. Les consultations sur place ne sont devenues possibles qu'après 2008, avec l'introduction de trois maisons médicales.