« Les premiers mois sont décisifs »
Par Christian Block, Lex Kleren Changer en allemand pour l'article originalChaque année, il faut trouver une place adaptée au système scolaire luxembourgeois pour des centaines d'enfants et d'adolescent·e·s immigré·e·s. Deux enseignantes parlent de leur expérience d'un système en passe d'être réformé.
Carine Costa Parada est toujours à l'écoute de ses élèves. La professeure de français enseigne depuis 14 ans dans une « classe très spéciale », comme elle le dit. Depuis 2008, cette quadragénaire se retrouve année scolaire après année scolaire devant des classes d'accueil au Lycée technique du Centre (LTC).
Ces classes d'accueil (Accu) existent désormais dans presque tous les établissements secondaires du pays. Les jeunes arrivant·e·s âgé·e·s de douze à quinze ans y reçoivent principalement des cours de français intensifs qui les préparent à la suite de leur parcours scolaire. Érythrée, Cap-Vert, Maroc, Syrie, Roumanie, Grèce : se confronter à des contextes linguistiques et culturels très différents est le quotidien de Mme Costa Parada.
Chaque année, des centaines d'enfants et d'adolescent·e·s immigré·e·s doivent être préparé·e·s à intégrer le système scolaire luxembourgeois. Le mineur non accompagné qui a fui le Burundi tout comme les enfants d'une ingénieure qui s'installe au Grand-Duché pour un projet de plusieurs années, ou encore la famille portugaise qui se construit une existence au Luxembourg. Si une crise éclate quelque part dans le monde, cela se reflète tôt ou tard dans les classes d'accueil.
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