Le débat annoncé sur l'avenir du système de pension risque de se limiter à des discussions purement budgétaires, alors que l'aspect social importe tout autant. Car la pension n’est pas un transfert social comme un autre mais l’unique moyen de subsistance des retraité·e·s.
Partenaires sociaux et expert·e·s de tous bords aiguisent leurs armes pour cette rentrée marquée du sceau du grand débat sur les pensions annoncé par le gouvernement Frieden. L'exercice n'est pas nouveau en soi mais sa théâtralisation reflète une volonté d'aller plus loin qu'une discussion de la part de la coalition CSV-DP. D'autres avant elle ont tiré la sonnette d'alarme.
Comme un serpent de mer, le débat sur les pensions ressurgit dans le débat public de manière périodique. En 1997, Jean-Claude Juncker alertait contre le "mur des pensions" dans lequel le système allait se jeter en 2015. En 2012, le gouvernement Juncker-Asselborn II accouchait d'une réforme qui se voulait à dose homéopathique, quasiment imperceptible pour les premiers à partir en pension et dont les effets s'amplifieraient avec le temps. Tous les cinq ans, le bilan technique intermédiaire de l'Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS) est attendu avec l'idée que sa teneur déclenchera de nouveaux travaux sur une réforme. Celui de 2022 a suscité des réactions mesurées – ce n'est pas à la veille d'une super année électorale que les partis allaient risquer de menacer les pensions des électeur·rice·s. Le coup est parti en différé avec l'annonce dès la fin de la formation du gouvernement de ce débat sur les pensions.
Accède à la suite du contenu.
-
Abonnement annuel185,00 €/an
-
Abonnement mensuel18,50 €/mois
-
Zukunftsabo pour abonné·e·s en-dessous de l'âge de 26 ans120,00 €/an
As-tu déjà un compte ?
Connecte-toi