Le vélo comme moyen de s'intégrer

Ne pas se sentir exclu·e, faire partie d'un groupe, partager les mêmes goûts – tout simplement en faire partie – tout cela fait partie des besoins fondamentaux de chaque être humain. Nous aspirons à l'acceptation, au respect et à l'estime. Ce sentiment d'appartenance marque toute notre vie, personne n'aime être un·e outsider. Il en va de même pour le vélo. Oui, vous avez bien lu. Tout le monde n'a pas appris à rouler sur un vélo dès son plus jeune âge. Certains n'en ont jamais eu l'occasion, d'autres ont eu du mal à laisser derrière eux·elles une mauvaise expérience et ont tout simplement laissé tomber. Cela doit maintenant changer. 

Lavishka est l'une des participantes qui souhaitent suivre le cours de vélo pour adultes malgré la bruine, le vent et les températures fraîches. « En fait, c'était vraiment la toute première fois que j'étais sur un vélo », raconte-t-elle. Ses yeux brillent, sa joie est indéniable. Ce qui, pour nous autres, est la chose la plus normale du monde, représente pour Lavishka un moment fort très personnel. « J'ai essayé une fois. Je suis tombée, je me suis blessée et je n'ai plus jamais essayé. » Un ami a voulu la soutenir à l'époque. « Il n'a pas pu me donner les conseils dont j'avais besoin. C'est compréhensible, car il n'est pas formateur. Mais ces conseils et astuces m'ont manqué pour surmonter ma peur. » Pendant notre entretien, Lavishka semble pleine d'adrénaline, elle est incroyablement heureuse d'avoir pu faire du vélo pour la première fois il y a quelques minutes.

Mme. Monique Goldschmidt, présidente de l'association cycliste ProVelo, qui organise ces cours en collaboration avec la ville de Luxembourg, est en partie responsable de cette réussite. « Elle est très professionnelle », estime Lavishka, « et sait exactement comment nous enseigner les choses. Non seulement elle a réussi à me débarrasser de ma peur, mais elle nous a aussi appris tellement de choses générales sur le vélo ».