Le pouvoir de la note: l'inclusion par la musique
Par Laura Tomassini, Lex Kleren Changer en allemand pour l'article originalUne école de musique pour tous·tes, des chœurs qui unissent, un garçon qui veut simplement chanter - la musique ne connaît pas de barrières, car peu importe qu'elle soit fredonnée, sifflée, chantée ou jouée : Les chansons touchent tout simplement chacun·e et sont la langue que tou·te·s parlent pour ainsi dire. Même les personnes porteuses de handicap.
"Ech si geblockt, lo muss ech mir rem Hëllef froen. [..] Zu wéi vill si mir am selwechte Fall? Staat denk no." ("Je suis bloqué, maintenant je dois encore aller demander de l'aide. […] Combien sont dans le même cas que moi ? État, réfléchis.") Il s'agit en fait "seulement" d'une ligne de la chanson "Den Chronometer leeft" – une chanson avec un rythme répétitif et des "TikTok" chuchotés entre les vers. Mais pour Leandro Afonso Pinto, le message qui se cache derrière est bien plus fort que le caractère accrocheur de son morceau. "Comme tu peux le voir, le bâtiment ici n'est pas accessible et les personnes en fauteuil roulant comme moi ne peuvent pas y accéder sans aide. Avec mon projet solo 'Big L on the Road', je voulais changer les choses. Non pas pour critiquer l'État, mais pour attirer son attention sur certaines choses", explique Leandro.
Un escalier devant un magasin, un trottoir trop haut, une maison de jeunes sans ascenseur : de nombreux endroits ne sont pas faits pour les personnes handicapées, presque comme si elles n'y étaient pas les bienvenues. Dans la maison des jeunes d'Esch, cette apparence est trompeuse, car c'est précisément ici que Leandro a trouvé sa passion et une deuxième famille. "Ici, personne ne m'a jamais dit que je ne pouvais pas entrer. On ne me regarde pas bizarrement, au contraire : au début, Chris [l'un des éducateurs, ndlr] m'a même dit que je n'étais pas un extra !", explique Leandro en riant.
La musique comme porte-voix
Depuis environ sept ans, l'eschois de 22 ans vient à la Maison Meder, l'un des rares bâtiments Art nouveau du Luxembourg dont les activités sont entièrement consacrées aux jeunes. Le frère de Leandro a entraîné l'adolescent de l'époque, qui passait son temps libre à jouer aux jeux vidéo, avec les autres garçons et filles de la communauté, qui ont accueilli Leandro à bras ouverts parmi eux·elles. Une véritable histoire d'amour est née : entre les nouveaux ami·e·s, mais aussi entre Leandro et la musique.
Accède à la suite du contenu.
-
Abonnement annuel185,00 €/an
-
Abonnement mensuel18,50 €/mois
-
Zukunftsabo pour abonné·e·s en-dessous de l'âge de 26 ans120,00 €/an
As-tu déjà un compte ?
Connecte-toi