L'Association des médecins et médecins-dentistes a dénoncé fin octobre la convention qui la lie à la Caisse nationale de santé. Un acte radical sur fond de rancœurs accumulées et aussi destiné à créer un électrochoc. Pourquoi ce geste va-t-il plus loin qu'un simple rejet de la revalorisation des tarifs fixés par la CNS ? Et pourquoi d'autres revendications moins consensuelles viennent-elles s'y greffer ? La réponse dans notre format "Pourquoi tout le monde parle-t-il de... ?".
"Cette décision historique reflète la volonté claire des médecins et médecins-dentistes de mettre fin à un cadre devenu incompatible avec la réalité de la médecine moderne et avec le principe constitutionnel de liberté d’exercice et de la protection sociale de la population." Le 8 octobre, l'AMMD réunie en assemblée générale extraordinaire vote la résiliation des deux conventions la liant à la CNS, et notifie officiellement cette résiliation le 30 octobre. La surprise n'est pas totale puisque l'AMMD ne fait que mettre à exécution une menace brandie depuis plusieurs mois – mais l'association professionnelle frappe ainsi un grand coup.
La convention entre l'AMMD et la CNS régit toutes les interactions et la coopération entre les médecins et le système d'assurance maladie, elle définit le cadre de leur exercice, de la délivrance de soins aux ordonnances en passant par leurs honoraires. Pour les médecins et les dentistes, le "conventionnement obligatoire et automatique" est devenu un "carcan légal et réglementaire, à plusieurs niveaux anticonstitutionnel", qui "limite leur liberté professionnelle" puisqu'ils ne peuvent dépasser les tarifs fixés par la CNS.
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