La prochaine pandémie ne manquera pas d'arriver

Début avril, tout semblait être encore sur les rails pour la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez (CSV). La finalisation de l'accord mondial sur les pandémies était prévue pour la 77e Assemblée mondiale de la santé, avait-elle répondu à la dernière des questions parlementaires de l'adr sur le sujet, posées à un rythme quasi-annuel. Mais on n'en arrivera finalement pas là. Les négociations s'avèrent lourdes et sont donc prolongées d'un an. De quoi s'agit-il et où cela coince-t-il ? Dix réponses aux dix questions les plus urgentes.

Qu'est-ce que le traité sur les pandémies ?

En décembre 2021, l'Assemblée mondiale de la santé a convenu d'entamer des négociations sur un instrument international visant à prévenir les pandémies ou à mieux se préparer à ce scénario. L'Assemblée mondiale de la santé est considérée comme l'organe décisionnel suprême de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et se compose des 194 États membres de l'OMS.

Qui négocie ?

Les États membres de l'OMS ont confié la tâche d'élaborer et de négocier un accord sur la pandémie à une délégation spéciale (international negotiation body, INB). Toutes les régions du monde sont représentées au sein de cet organe.

Où en sont les négociations ?

En principe, le traité sur la pandémie devait être présenté à la 77e Assemblée mondiale de la santé en mai 2024. Mais comme les négociations s'avèrent difficiles et que, selon les médias, certaines phrases sont parfois discutées pendant des heures, les 194 États ont décidé le 1er juin à Genève de prolonger le mandat de négociation d'un an.