Il n'existe aucune preuve que l'homéopathie agisse au-delà de l'effet placebo. Malgré cela, les remèdes sont remboursés par la CNS au Luxembourg. C'est le seul groupe de médicaments pour lequel la loi n'exige pas de preuve d'efficacité. Pourquoi ? Et quel est leur éventuel bénéfice ?
« L'homéopathie, c'est jeter une bouteille de Coca-Cola dans la Moselle à Remich et, plus tard, y puiser un verre à Trèves en annonçant qu'on a trouvé la quintessence du Coca-Cola. » Dr Martine Mergen (CSV) se souvient en souriant de cette déclaration qu'elle attribue à un ancien secrétaire général de l’Association des médecins et médecins-dentistes (AMMD). La médecin a été la seule députée à voter « logiquement », le 2 décembre 2004, contre la loi qui a permis d'inscrire les produits homéopathiques sur la liste positive des médicaments ‒ et qui, de ce fait, doivent encore aujourd'hui être en partie remboursés par la Caisse nationale de santé (CNS).
Le court texte de loi, contre lequel Mme Mergen « voterai[t] encore aujourd'hui », demande d'y regarder à deux fois : « Par dérogation aux dispositions de l'article 23, paragraphe 1, les médicaments homéopathiques unitaires fabriqués à partir d'une souche végétale, minérale ou chimique […] peuvent être inscrits sur la liste positive. » Cet article 23 définit les exigences minimales auxquelles doivent répondre les médicaments pour pouvoir être remboursés : « Les prestations […] doivent correspondre au mieux à l’état de santé des assurés. Elles ne peuvent dépasser l’utile et le nécessaire et doivent être faites dans la plus stricte économie compatible avec l’efficacité du traitement et être conformes aux données acquises par la science et à la déontologie médicale. »
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