La guerre est déclarée contre les tomates uniformes

Les feuilles brillent encore, mouillées par la dernière averse, et déjà le soleil fait à nouveau briller le feuillage vert clair dans le jardin de Joy Horsman. Joy, en T-shirt rose et jean, enfile ses bottes en caoutchouc à fleurs rouges avant de descendre avec nous les marches de pierre menant au potager. Elle vient de sortir de la maison un plateau rempli de coupelles de graines de plantes qu'elle a posées sur la table de la terrasse, des petites graines duveteuses, des graines de tournesol ridées de la taille d'un petit pois, jaunes et longues, striées de noir et de blanc, auxquelles se sont mêlés quelques pétales jaunes. Ce sont encore principalement des graines de fleurs qu'elle et son mari ont récoltées depuis juin, des zinnias, des tournesols, des mauves, des capucines. Entre les deux, quelques graines de physalis, les pépins de tomates sont encore dans leur jus dans un bocal, en préparation du séchage.

Joy et Milli vivent ici à Bissen depuis deux ans et cultivent un jardin paysan derrière la maison. « Avant déjà, ma grand-mère avait un grand jardin de campagne avec des fleurs et des légumes, et nous, les enfants, nous y passions toujours », raconte Joy. Ce qu'elle et son mari font dans leur jardin, ils le publient sur Instagram. Environ 2.000 personnes y suivent leurs conseils de jardinage sur le compte jm_doheem_am_gaart. « Nous voulons transmettre notre passion. L'intérêt est grand chez de nombreux jeunes. » Joy et Milli postent ce qu'ils·elles récoltent, le moment où ils·elles sèment et comment ils·elles créent un parterre surélevé ou luttent contre les parasites. Des abonné·e·s fidèles ont assisté à toute la transformation de la simple pelouse derrière la maison en un véritable jardin paysan.