Julien Hübsch : Oser voir grand

Nous avons remarqué Julien Hübsch pour la première fois il y a deux ans lors d'un concert de Sheebaba, son duo avec Nina Bodry. Le concert a lieu dans le cadre de l'exposition Cueva, dans une immense halle industrielle en grande partie vide et inutilisée, sur le site de la Metzeschmelz.

Les deux musicien·ne·s portent des combinaisons blanches, se sont peints le visage avec une sorte de peinture de guerre, se promènent stoïquement dans le public et interprètent un mélange excitant de new wave, cold wave et no wave, le tout couronné par une longue partie noise – c'est assez impressionnant. Nous achetons ensuite un EP du duo intitulé "bruit", même dans la version "bootleg", inscrite et numérotée à la main : 14/20. Peut-être que cette chose deviendra un jour précieuse.

Nous n'avons réalisé que plus tard, après l'avoir vu plusieurs fois avec Sheebaba, que Julien Hübsch faisait aussi d'autres choses et qu'il s'était déjà fait un nom en tant qu'artiste depuis quelques années.

Le jeune homme de 29 ans est notamment lauréat du Prix Grand-Duc Adolphe en 2023, a remporté en 2015 le prix d'encouragement de la huitième Biennale d'art contemporain de Strassen, a été nominé pour le Prix d'art Robert Schuman et le Edward Steichen Award, et a séjourné l'année dernière à la Cité des Arts à Paris pour une résidence d'artiste. Ses œuvres font partie des collections des musées de la capitale, de la Bibliothèque nationale, de la ville de Dudelange et de la ville d'Esch ainsi que du ministère de la Culture.