"Je suis une personne de chiffres"

Par Pascal SteinwachsLex Kleren Changer en allemand pour l'article original

Pour une femme politique, Françoise Kemp s'avère clairement surqualifiée. Elle est mathématicienne de formation et titulaire d'un doctorat en biomédecine. Sur le plan politique, elle porte plusieurs casquettes. Députée et conseillère communale CSV à Dudelange, elle assume aussi la fonction de co-secrétaire générale du parti chrétien-social.

Dans la famille Kemp, la politique occupe une place importante. Après nous être entretenus, dans le cadre des élections européennes, avec sa sœur cadette Martine, qui a de nouveau remplacé Christophe Hansen au Parlement européen en décembre lors de son passage du Parlement européen à la Commission européenne, nous avons cette fois-ci fait un saut chez Françoise Kemp.

Cette dernière a remplacé Georges Mischo à la Chambre des députés après les élections du 8 octobre 2023, lorsque ce dernier est devenu ministre. Elle siège également au conseil communal de Dudelange en tant que conseillère d'opposition depuis 2022 et est à la tête du secrétariat général du CSV avec Alex Donnersbach depuis mars dernier.

La co-secrétaire générale nous reçoit par un après-midi ensoleillé dans son bureau, qui était autrefois le bureau du président, et où nous avons déjà parlé avec Marc Spautz, Frank Engel et Claude Wiseler les années précédentes (nous avons rencontré Elisabeth Margue dans une autre pièce). Mais l'actuel président du parti, Luc Frieden, ne devrait de toute façon pas avoir besoin du bureau au numéro 4 de la Waassergaass, puisque son lieu de travail au ministère d'État n'est qu'à quelques mètres à vol d'oiseau, où il dispose certainement d'un bureau bien plus représentatif.

Les petites conversations ne sont pas son truc, comme le reconnaît Françoise Kemp elle-même, qui est mathématicienne et docteur en biomédecine. "Je suis une personne de chiffres. Une personne extrêmement rationnelle, tout simplement parce que la pensée structurelle vous a été inculquée pendant vos études. Même en tant que politicienne, je ne donne jamais de longues réponses. On a un message à faire passer, et c'est tout. J'ai cela en commun avec Martine Deprez, qui est aussi mathématicienne. On va droit au but. C'est ce qui nous différencie des gens qui ont étudié autre chose que les mathématiques. En mathématiques, il n'y a que le bien et le mal. Là, on sait qu'il n'est pas nécessaire de s'étendre indéfiniment. Car la réponse est toujours la même."

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