Chaque nouvelle semaine orange révèle à quel point nous sommes loin de l'élimination de la violence envers les femmes. Un constat décourageant même si une étincelle peut encore embraser les consciences.
"La triste réalité, c'est que rien n'a vraiment changé." C'est le constat accablant et navré de Sirpa Rautio, la directrice de l'Agence européenne des droits fondamentaux. Une phrase prononcée lundi dernier lors de la présentation des résultats du sondage d'Eurostat sur la violence basée sur le genre dans l'UE. "Malgré la convention d'Istanbul, malgré les directives sur l'égalité des genres, une femme sur trois a déjà été confrontée à la violence, comme en 2014", lorsque le tout premier sondage couvrant le territoire européen avait été publié. Un ratio qui ne bouge pas et qui reste, tout le monde le sait, probablement très en dessous de la réalité tant la parole peine à se libérer.
Les statistiques du sondage tombent comme autant de coups de couteau dans l'intégrité des femmes : une femme sur trois a connu la violence, qu'elle soit physique (incluant des menaces) ou sexuelles ; une sur six a été victime de violences sexuelles dont le viol ; une sur cinq a été violée par son partenaire, un parent ou un membre de sa famille ; et une sur trois a déjà été harcelée au travail (deux sur cinq pour les plus jeunes). "Il n'y a pas de lieux sûrs pour les femmes", souligne Mme Rautio. Ni leur domicile, ni leur lieu de travail, ni l'espace public.
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