Deux ans après le lancement de la coalition CSV/DP, il ne reste plus grand-chose de l'euphorie politique. Un coup d'œil sur le travail de la communauté d'intérêt noire-bleue.
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Lorsque Noël approche au Luxembourg, et c'est le cas chaque jour un peu plus, nos représentant·e·s du peuple sont pris·es d'une sorte de panique de fin d'année et doivent alors, pour pouvoir faire face au programme monstrueux qui les attend traditionnellement à la fin de l'année, rester au Parlement du matin au soir pour y effectuer leur travail législatif, dans une ambiance un peu pelucheuse et donc assez soporifique.
Les mauvaises langues prétendent que la Chambre des députés n'est de toute façon qu'une sorte de machine à voter pour le gouvernement, ce qui nous ramène au sujet.
Ce dernier a en effet pu fêter ces jours-ci ses noces de coton (c'est ainsi que l'on appelle deux ans de mariage dans le jargon), mais il n'y a en fait rien à fêter, à moins de considérer comme un exploit le fait que les deux partenaires du CSV et du DP soient toujours ensemble.
Dès le début, on ne pouvait pas parler d'un mariage d'amour, comme ce fut le cas lors de la première édition de la coalition tripartite, mais plutôt d'un mariage de raison. Le CSV et le DP se sont d'ailleurs dit oui il y a deux ans, sans aucun tumulte et dans la précipitation, Luc Frieden étant, comme chacun sait, impatient de commencer enfin à gouverner. Les négociations de coalition ont débuté trois jours seulement après les élections du 8 octobre, avant que la feuille de route noire et bleue jusqu'en 2028 ne soit signée cinq semaines plus tard, sans trop d'hésitation, par le formateur Frieden et les deux présidents de la délégation Xavier Bettel (DP) et Claude Wiseler (CSV).
Depuis, il s'est passé beaucoup de choses, et nous pensons ici entre autres à la grande manifestation syndicale du 28 juin, aux négociations sociales qui ont lamentablement échoué, à l'absence de dialogue social, à la politique de communication sous-optimale du gouvernement et aux rumeurs incessantes de remaniement.
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