Editorial - Oops ! ... I did it again
Par Pascal Steinwachs Changer en allemand pour l'article original
Donald Trump, Tom Weidig et Britney Spears dans le même article !? Cela pourrait être drôle, si ce n'était pas si triste.
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Au départ, nous voulions écrire sur Donald Trump.
Sur Trump donc, qui se considère comme le grand manitou de la politique internationale, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds.
Sur Trump, dont la domination s'étend apparemment au monde entier.
Sur Trump, la machine à ego bien huilée, à la coiffure ridicule et à son rapport l'excessif à l'autobronzant.
Sur Trump, qui fait chaque jour une nouvelle annonce dérangeante, et qui est tellement hyperactif qu'il ne sait probablement même plus ce qu'il a annoncé le matin même.
Sur Trump toujours, et sa soif insatiable de ressources naturelles, quitte à annexer d'autres pays pour ce faire.
Sur Trump et son flot de décrets.
Sur Trump, le fossoyeur du multilatéralisme et du libre-échange.
Sur Trump, qui veut déplacer des centaines de milliers de Palestiniens·es et faire de la bande de Gaza – "un endroit phénoménale au bord de la mer, avec une météo idéale" – un Club Med.
Sur Trump, pour qui les migrants illégaux ne sont pas des êtres humains.
Sur Trump, pour qui l'aide humanitaire est de l'argent jeté par les fenêtres.
Le monde est en tout cas différent depuis la nouvelle investiture de Trump, même si l'homme n'est même pas en fonction depuis un mois.
C'est une période de grands bouleversements. Une période de crises multiples, à laquelle les paroles du philosophe et communiste italien Antonio Gramsci, prononcées il y a près de 100 ans, vont malheureusement comme un gant : "Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres."
Trump n'est certes pas une sorte de Hulk vert, mais seulement un mégalomane orange. Mais il est certainement encore plus destructeur que le héros de bande dessinée. Avec ses actions disruptives, il a notamment fait en sorte que les populistes et l'extrême droite aient pris goût au pouvoir. Par conséquent, les dernières inhibitions tombent, les tabous sont brisés et les idées les plus confuses et méprisantes deviennent soudainement acceptables.
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