Éditorial - Le Premier ministre sous pression

Par Christian Block Changer en allemand pour l'article original

Avant la réunion tripartite prévue mercredi dans une semaine, la pression sur le Premier ministre augmente de toutes parts. Il est impossible de dire aujourd'hui si le dialogue social sera réellement relancé. Ce qui est sûr, c'est que l'enjeu est de taille – peut-être même la survie de la coalition.

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À partir d'aujourd'hui, l'été redevient un peu plus supportable. Pour le gouvernement, la canicule politique se prolonge encore un peu. Les derniers jours ont certes apporté la certitude que l'OGBL et le LCGB, le syndicat des fonctionnaires CGFP, les représentant·e·s des employeurs et le gouvernement se réuniront à nouveau autour d'une table le 9 juillet. Il fallait s'y attendre. Mais l'affaire n'est pas aussi simple que cela.

En effet, la confédération syndicale se considère en position de force après l'un des plus grands mouvements de protestation que le pays ait connu au cours des 20 dernières années. C'est ce qui ressort clairement de la lettre que les deux premiers syndicats ont envoyée lundi au chef du gouvernement.

Leurs revendications, envoyées comme condition à leur participation, contraignent le gouvernement Frieden-Bettel à réagir. Il doit d'abord mettre de l'eau dans son vin avant d'envisager une reprise du dialogue social. Après tout, c'est lui qui s'est mis dans le pétrin.

Le Premier ministre a certes concrétisé samedi, lors d'une interview télévisée sur RTL, la volonté de négocier d'égal à égal qu'il avait déjà évoquée peu avant la fête nationale. Mais il manque encore la prise de conscience d'avoir définitivement fait déborder le vase par ses propres déclarations dans la déclaration sur l'état de la Nation. Au lieu de cela, il a tenté de se défendre contre l'image d'un PDG au cœur froid. Il faut certes louer expressément des initiatives telles que le versement automatique des allocations de vie chère et d'énergie aux bénéficiaires du Revis. Mais le mystère entoure toujours sa proposition de se servir des recettes de la taxe CO₂ pour financer la transition du système de retraite alors qu'elle fait aujourd'hui office de compensation sociale pour l'augmentation du coût de la vie due à cette même taxe.

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