Éditorial - Dernière chance !

Par Pascal Steinwachs Changer en allemand pour l'article original

L'Allemagne a voté. Le gouvernement noir-rouge devrait maintenant être raisonnable, sinon le pays aura à nouveau une chancelière dans quatre ans, et elle s'appellera Alice Weidel.

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Les élections en Allemagne se sont déroulées sans surprise, c'est-à-dire tout à fait comme on l'attendait et tout à fait comme les instituts de sondage l'avaient prédit : Friedrich Merz gagne, Olaf Scholz perd, les Verts s'en tirent à bon compte, die Linke fait un retour fracassant, mais le véritable vainqueur des élections est malheureusement, hélas, la prétendue Alternative pour l'Allemagne, qui s'est emparée de tout l'Est – Dunkeldeutschland (l'Allemagne obscure, un surnom ironique donné à la RDA où l'éclairage public était plus rare qu'en RFA, ndlr) – qui est désormais presque entièrement bleu AfD.

La seule chose qui n'était pas encore très claire avant les élections, c'était de savoir si le Parti libéral-démocrate (FDP) et l'Alliance Sarah Wagenknecht (BSW) parviendraient à entrer au Bundestag, ce qui n'est pas le cas.

Que le FDP soit désormais de l'histoire ancienne et que le Bundestag doive se débrouiller sans libéraux, qui passent désormais dans l'opposition hors du Parlement, est quelque part tragique, quoi que l'on pense de Christian Lindner ; que l'égocentrique Sarah Wagenknecht et sa troupe n'en fassent pas partie, plutôt non.

On ne s'attendait pas non plus à ce que les trois hommes qui ont dirigé la coalition dite du feu tricolore (rouge, jaune, vert) soient partis (Olaf Scholz et Christian Lindner) ou ne jouent plus aucun rôle (Robert Habeck).

Le chancelier sera en tout cas Friedrich Merz. Celui-ci a certes gagné les élections, mais il ne peut pas se considérer comme un véritable vainqueur. Son parti reste en dessous de 30% et obtient ainsi son deuxième plus mauvais résultat depuis plus de 70 ans, tandis que son parti frère, la CSU de Markus Söder, est resté en dessous de la barre des 40% tant espérée.

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