Des outsiders avec une mission éducative

Par Misch Pautsch Changer en allemand pour l'article original

L’éducation non formelle est une partie importante de la vie quotidienne d’un nombre croissant d’enfants au Luxembourg. Environ la moitié sont dans une Maison Relais. Néanmoins, le personnel des centres d’accueil ne se sent souvent pas suffisamment impliqué dans un système éducatif complexe.

« Il me semble qu’il n’a pas été possible de relier systématiquement l’école primaire et les Maisons Relais. » La pédagogue sociale expérimentée, qui travaille dans une Maison Relais et qui préfère rester anonyme, ne mâche pas ses mots lors de sa première déclaration : Du fait que les employé·e·s siégeant au Service d’éducation et d’accueil (SEA) soient assis sur des îlots fragmentés, il serait quasiment impossible de faire entendre leur voix face à des problèmes aigus. Le réseau administratif complexe de la SEA comprend également les Maisons Relais, fréquentées par environ la moitié des enfants au Luxembourg. Alors que toutes les structures doivent respecter les règles et les critères de qualité établis, entre autres par le ministère de l’Education (MEN), les conditions varient fortement d’une maison à l’autre : les communes dans lesquelles sont situées les Maisons Relais en sont le plus souvent responsables. En outre, ce sont les grandes asbl comme la Croix-Rouge, Caritas, Inter-Actions et surtout Arcus qui les gèrent également. D’autres encore sont des établissements privées.

Cette division, selon la pédagogue anonyme, pose un certain nombre de problèmes fondamentaux : « Il ne semble pas y avoir de concept global de coopération entre l’éducation formelle – c’est-à-dire 'plus scolaire' – et non formelle dans les Maisons Relais. » Les mondes sont parfois très différents : par exemple, le système de sanctions et de récompenses ou le système de feux de signalisation mis en place dans les écoles primaires est complètement dépassé depuis des années et n’est plus utilisé dans l’enseignement non formel. « Pourtant, des enfants de l’école viennent régulièrement ici avec des bonbons avant le repas de midi, parce qu’ils ont fait quelque chose de bien à l’école », dit la pédagogue diplômée. Dans ce cas, deux systèmes éducatifs se chevaucheraient et se contrediraient souvent de façon directe. Chez les enfants, cela peut conduire à l’incompréhension et à la confusion : « Les enfants ne peuvent pas faire face à cela. C’est toujours dans nos têtes, ça nous travaille parce qu’on sait que ce n’est pas bien. »

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