De l'aide en bons d'achat

Par Audrey SomnardLex Kleren

Et si l'on arrêtait de donner de l'argent liquide aux mendiant·e·s et à la place donner des bons d'achat pour des commerces locaux ? Un cercle vertueux selon un professeur d'économie, un projet qui reste à voir selon les associations.

C'est la polémique qui a remué le Luxembourg ces derniers mois, la politique du ministre de l'Intérieur Léon Gloden qui a déclaré la guerre aux supposés réseaux de mendiant·e·s dans le centre-ville de Luxembourg, et par là même à toutes les personnes susceptibles de faire la manche dans la capitale. La politique affichée est de lutter contre des groupes organisés qui enverraient dans la rue des mendiant·e·s professionnel·le·s qui doivent rétribuer leur gain du jour à leurs supérieur·e·s basé·e·s à l'étranger. Mais pour le public, difficile de différencier le·la mendiant·e indépendant·e de celui·celle lié·e à un trafic.

C'est dans le cadre de cette polémique très politique que le professeur d'économie à la Luxembourg Business School (LBS), Patrick Vanhoudt, s'est penché sur cette question : "Je me suis demandé s'il serait possible de trouver une solution micro-économique, soit un mélange de comportement humain et d'allocation des ressources, pour réduire la mendicité." Il a bien entendu vu par lui-même le phénomène : "J'habite au Luxembourg depuis 26 ans, j'ai de l'empathie pour les personnes sans abri. La pauvreté est énorme dans ce pays, mais il y a aussi ce phénomène de mendicité organisée qu'il ne faut pas ignorer, et qui est vue comme une nuisance. Les politiciens veulent les expulser, tandis que les sans-abri tentent de survivre au jour le jour. Pour eux, leur budget balance entre ce qu'ils veulent acheter et ce qu'ils désirent."

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