Culture industrielle avec beaucoup de passion

Cet article est mis à ta disposition gratuitement. Si tu veux soutenir notre équipe et le journalisme de qualité, abonne-toi maintenant.

Bien que nous soyons originaires de Luxembourg-ville et que notre histoire familiale n'ait absolument aucun lien avec l'industrie de l'acier, chaque fois que nous nous rendons dans le sud de notre pays, nous sommes séduits par les friches industrielles qui s'y trouvent. Nous sommes même littéralement fascinés par l'usine sidérurgique de Völklingen dans la Sarre voisine, une cathédrale d'acier et de fer qui a été inscrite à juste titre au patrimoine culturel mondial au milieu des années 1990, mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit ici.

Ce que nous voulons dire, c'est que nous devrions être fier·ère·s de nos hauts-fourneaux et de notre patrimoine industriel. Les récits de la transformation de notre pays d'un pays agricole pauvre en une nation industrielle riche ne doivent pas être considérés comme le blabla nostalgique de quelques romantiques sociaux, mais comme une partie importante de notre histoire, sans laquelle nous ne serions pas aussi riches que nous semblons l'être aujourd'hui.

Nous ne sommes certes plus une nation industrielle depuis longtemps, même si l'Arbed, pardon, ArcelorMittal, est toujours en activité, mais l'histoire industrielle continue de marquer notre pays. Les témoins de ce passé à forte intensité de main-d'œuvre déterminent toujours en grande partie l'image de la région de Minett, et la Metzeschmelz, située sur le site de l'ancienne aciérie d'Esch-Schifflange, fait également partie de ce paysage industriel.

C'est ici, plus précisément dans l'ancien atelier central, que se trouve le siège de l'association d'utilité publique FerroForum, fondée en 2019 dans le but de "préserver et de promouvoir le patrimoine culturel, industriel et artisanal ainsi que le savoir-faire lié à la production de fer et d'acier", comme nous l'avons lu quelque part sur internet.