À l'étroit sur le plateau du Saint-Esprit, la cité judiciaire prépare la délocalisation de certains services. Un mal nécessaire en attendant des arbitrages politiques délicats.
Le Lëtzebuerger Journal se faisait l'écho récemment du mécontentement exprimé par 90 avocat·e·s en droit de la famille devant le prochain déménagement des juges aux affaires familiales rue de Bonnevoie. Un transfert qui pose selon eux·elles des problèmes de sécurité, d'accessibilité mais aussi d'organisation de la justice puisque les avocat·e·s devront courir entre Bonnevoie pour les audiences en droit de la famille (divorce, résidence des enfants, pension alimentaire…) et la cité judiciaire où se tiennent les audiences de toutes les autres juridictions.
Une réaction forte à une manifestation de la crise du logement à laquelle est confrontée la cité judiciaire depuis plusieurs années, à l'instar de celle qui paralyse le pays entier. "Je n'ai plus un seul bureau pour installer quelqu'un", souligne Martine Solovieff, procureur général d'État. L'idéal d'une cité judiciaire rassemblant les différentes juridictions et services de l'administration judiciaire s'écrase ainsi sur le rocher de la réalité foncière du pays et surtout de la Ville-Haute.
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