Luxembourg, havre de paix pour la communauté LGBTIQ+? En y regardant de plus près, passé la médiatisation du Premier Ministre Xavier Bettel et de son mari Gauthier Destenay, la réalité est plus nuancée. En cette journée internationale de la visibilité lesbienne, nous avons voulu rencontrer celles qui restent très discrètes, trop discrètes. Un manque de visibilité que toutes concèdent, sans que personne ne veuille se mettre en avant. Tous les témoignages sont anonymes.
L’image avait fait le tour du monde. Gauthier Destenay au milieu des « First Ladies » lors d’un sommet de l’Otan en 2017. Une « pub » inespérée pour le Grand-Duché qui est apparu comme un pays très « gay friendly ». Si les gays sont bien représentés et s’affichent dans les plus hautes sphères du gouvernement, qu’en est-il des lesbiennes? Le collectif Pink Ladies s’est fendu d’un communiqué de presse en début de mois pour se plaindre du manque de visibilité des lesbiennes dans notre société. Force est de constater qu’elles ont raison. Tilly Metz, eurodéputée (déi Gréng), est un des rares exemples dans la sphère publique.
Difficile alors d’avoir des modèles du genre pour s’afficher dans la rue avec sa partenaire sans une pointe de stress. Ce n’est pas la première à casser le plafond de verre, officieusement Colette Flesch l’a fait en son temps, sans jamais parler publiquement de son orientation sexuelle. Jointe par téléphone, l’ancienne députée (DP) n’a jamais voulu parler de sa vie privée, et ne compte pas commencer de sitôt. Elle affirme ne s’être « jamais cachée, mais ni affichée », et n’en dira pas plus. Ils ne sont pas de la même génération, certes, mais des politiciens comme Xavier Bettel ou Étienne Schneider n’ont jamais eu à éluder leur vie privée et encore moins leurs partenaires.
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Ces femmes invisibles
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