Business et droits humains, la directive déjà presque enterrée

Par Camille FratiLex KlerenSana Murad

Adoptée à l'issue d'âpres négociations, la directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises (CSDDD) n'est pas encore transposée qu'elle subit déjà un détricotage en règle sous la pression des grandes entreprises mais aussi de certains gouvernements sur fond de contexte économique incertain.

Parfois le progrès s'accélère ou se trouve stoppé net. C'est ce que semble subir la directive CSDDD pour Corporate Sustainability Due Diligence. Elle était pourtant vouée à améliorer grandement la situation des droits humains et de l'environnement en obligeant les entreprises – les plus grandes en premier – à prendre leurs responsabilités sur toute violation de la part de leur chaîne d'approvisionnement, de la matière première au produit fini. Comme souvent il avait fallu un drame d'envergure pour servir d'électrochoc. Il s'est produit le 24 avril 2013 à Dacca au Bangladesh, lorsqu'un bâtiment abritant des sous-traitants dans le textile s'est effondré, tuant 1.200 personnes. De quoi pousser la France et l'Allemagne à légiférer, la première en 2017 et la seconde en 2021. Emmanuel Macron, ministre de l'Économie puis président de la République en France, s'en était enorgueilli.

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