J’ai deux mots à vous rire - Une animalité, des animosités

By Claude Frisoni Article only available in French

Alerté par quelques événements mystérieux, notre chroniqueur prévoit sans s’en plaindre, la rébellion des animaux et la révolte des bêtes.

Le Lot est un département français réputé pour son charme et sa tranquillité. Nino Ferrer l’a décrit avec poésie dans sa chanson Le Sud et a même choisi d’y mourir. Avant lui, Léo Ferré avait adopté les collines de la région de Gourdon pour promener sa fille adoptive, le chimpanzé Pépé. Le dernier survivant des signataires du Traité de Rome, Maurice Faure aimait à déclarer que sa plus grande gloire sur cette terre, fut d’avoir été durant plusieurs décennies Conseiller Général de Montcuq (prononcé… comme on devine). Et cette délicieuse bourgade continue à susciter l’intérêt bien au-delà de l’Occitanie, tant il est vrai que Montcuq mérite le déplacement. D’ailleurs, plusieurs Luxembourgeois bien inspirés cachent leur bonheur du côté de Martel et il n’est pas rare d’entendre parler la langue de Rodange dans les travées du marché animé du samedi matin.

Le Lot est donc le genre de région où il fait bon vivre, entre les vignes de Cahors, les falaises de Rocamadour, les châteaux du Quercy, le Gouffre de Padirac ou la vallée de la Dordogne. Bref, même un périgourdin d’adoption comme moi, est forcé de reconnaître qu’il love le Lot a lot. Pourtant, un événement récent a de quoi inquiéter et devrait alerter les autorités. Le jour de Pâques, alors que tous ne se soucient que d’un lapin pondeur, sur le pont de Mongirou, qui comme chacun sait enjambe le Célé à Cabrerets, plusieurs paisibles randonneurs ont été attaqués par des abeilles en furie. Une touriste suisse a été piquée à plus de trente reprises et a dû se jeter dans les eaux encore bien fraiches du Célé pour échapper aux insectes déchainés. Elle a été transportée à l’hôpital et ne souffrant d’aucune allergie, ses jours ne sont fort heureusement pas en danger. Les apiculteurs ne pouvant calmer l’essaim, les pompiers ont été contraints d’utiliser des pulvérisations insecticides.

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