J’ai deux mots à vous rire - Prévoir ou voir de près
By Claude Frisoni Article only available in FrenchMétéorologues ou astrologues ? Notre chroniqueur ne sait qui croire.
Les soucis météorologiques qui ont perturbé la région ces derniers temps ont rendu encore plus précieux les bulletins des prévisionnistes, les alertes variant du jaune foncé au rouge orangé, les interdictions de mettre le nez dehors, les conseils pour réchauffer une voiture électrique récalcitrante au froid, les rappels de l’obligation de chausser des pneus hiver, les petits Saint Christophe collés sur le tableau de bord et les jours de congé permettant de ne pas se retrouver bloqué sur l’autoroute.
Pour ma part, je me souviens de la compagnie d’autobus qui nous conduisait au lycée il y a bien longtemps, en parcourant les routes du Pays-Haut. Sur ce plateau situé à une altitude dépassant les 400 mètres, l’hiver était souvent blanc. Des congères se formaient alors que les routes étaient peu ou pas nettoyées. Et notre diable de chauffeur passait partout avec son véhicule. S’il était bloqué, il sortait une pelle de son coffre rempli de sel et déblayait le chemin en quelques minutes. Et nous, les sales mômes rêvant d’un retour à la maison, nous nous retrouvions devant les grilles du bahut toujours à l’heure ou quasiment. On aurait dit que l’honneur même de notre chauffeur était en jeu. Il lui fallait respecter les horaires quelles que fussent les conditions climatiques! Jamais une journée de cours annulée à cause de la neige, c’était rageant.
De nos jours, les chauffeurs n’ont plus à affronter ce genre de difficultés, car au premier flocon, le ministère décrète une journée sans école. Les bus ne passent pas, le réveil ne sonne pas, les profs ne se déplacent pas, il n'y a donc pas de risques d’accidents et c’est bien l’essentiel.
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