J’ai deux mots à vous rire - Grave, la gravité!

Les ingénieurs du California Institute of Technology (Caltech/ États-Unis) ont découvert que Léonard de Vinci, qui a vécu de 1452 à 1519, a créé des expériences pour démontrer que la gravité est une forme d’accélération. Il a modélisé la constante gravitationnelle avec une précision d’environ 97%, prenant ainsi une longueur d’avance dans l’exploration de ces concepts. Une longueur d’avance sur qui? Pas sur nous, pauvres chasseurs d’infos (le pauvre chasseur est plus pitoyable encore que le pauvre pécheur). Pour rendre plus accessible cette révélation stupéfiante, la voici formulée différemment. Des siècles avant Einstein et Newton, Léonard de Vinci a noté le lien entre la gravité et l’accélération. C’est en étudiant un des milliers de croquis du génie de la Renaissance, que les savants ont découvert que Da Vinci était bien en avance sur son temps dans l’exploration des concepts de gravité et d’accélération. Ce n’est en effet qu’en 1604 que Galilée a théorisé que la distance parcourue par un objet tombant était proportionnelle au carré du temps écoulé et ce n’est qu’à la fin du 17e siècle qu’Isaac Newton a développé une loi de la gravitation universelle. Einstein a mis au propre toutes ces histoires compliquées au XXème siècle avec sa fameuse "théorie de la relativité restreinte". Les travaux d’Einstein sont, d’après tous les spécialistes, plus précis que ceux de Newton, Galilée ou Da Vinci.

Certes… mais Einstein devait avoir sous la main d’autres outils que la plume d’oie de Leonard, la peur de se faire brûler vif par l’Inquisition de Galilée ou la pomme d’Isaac. En outre, le génie de Leonard ne se bornait pas à la physique mais éclaboussait les arts et les techniques. Il existe encore de nos jours, du côté de Milan, un système d’irrigation imaginé, réalisé et développé par Leonard, qui fonctionne toujours parfaitement. Par ailleurs, malgré toute la sympathie qu’inspire Albert Einstein, on ne connaît aucune de ses inventions utiles à la vie de tous les jours. Alors que les concepts du vélo, de l’hélicoptère, du parachute ou même du sous-marin existent bel et bien dans les croquis du génie florentin. Sans parler de la Joconde, plus célèbre tableau de tous les temps qu’on doit bien aux pinceaux de De Vinci et pas aux élucubrations d’Einstein. Alors je veux bien qu’E=mc² mais ça reste bien abstrait et ça ne m’est d’aucune utilité pour m’arracher à la pesanteur des jours, au poids des ans, à la lourdeur de certains plats et au caractère indigeste de certaines vannes. Alors que le vélo sous-marin ou la Joconde en parachute, c’est du rêve à portée de regard, du fantasme concret.