J’ai deux mots à vous rire - Beau, joli, nouveau

By Claude Frisoni Article only available in French

Notre chroniqueur a trouvé une façon quelque peu périlleuse de rendre novembre plus court.

Bien que ne comptant que trente jours, novembre est sans le moindre doute le mois le plus long de l’année. Placé sous le signe de l’heure d’hiver et des journées raccourcies, obscurci par des plafonds trop bas et des précipitations trop hautes, commencé par deux jours fériés qu’on ne peut pas décemment appeler des fêtes, sauf à considérer la fréquentation des cimetières comme une joyeuse sauterie, interminable avec ses mornes journées grises et ses nuits sans lune… Novembre est un mois à peine bon à commémorer la fin de la Première Guerre Mondiale, en se préparant distraitement à la prochaine.

Du point de vue des commerçants, novembre est un mois catastrophique. Tous les mois du calendrier sont mieux que novembre pour les marchands de quelque chose. En janvier, il y a les soldes. En février, les braves gens peuvent faire des folies dispendieuses à deux occasions, la Saint-Valentin le 14 février et la Saint-Claude le lendemain. En mars, on peut célébrer le printemps de tas de façons différentes, plus coûteuses les unes que les autres. En avril, Pâques et les vacances du même métal stimulent les envies dépensières. En mai, chacun fait ce qui lui plait, ce qui incite aux folies. En juin, juillet, août et septembre, le soleil incite à des folies coûteuses. Octobre commençant à annoncer le triste novembre, les génies américains du marketing ont inventé Halloween. Et puis novembre vient tout gâcher. Le mois débute par la Fête des Morts et se prolonge avec la mort des fêtes.

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